dimanche 2 novembre 2025

🎙️ Parler en radio : technique, humanité et entraide (Partie 1)

Salut à tous, aujourd’hui, on reparle de radio — mais pas comme d’habitude. Si vous avez lu mon article précédent sur l’accompagnement radio avec mon ami Marcus et ma fidèle Vertex VX-180, vous avez vu qu’une simple radio peut créer du lien, rassurer, aider… même à distance. Cette fois, je vous propose quelque chose d’un peu spécial : 👉 un guide pour apprendre à parler correctement à la radio, que ce soit en CB, en PMR446, ou même sur des fréquences professionnelles comme la VHF marine. Mais attention : ici, pas de jargon compliqué, pas de ton militaire. Juste du vrai, de l'humain, du vécu, et des bases claires pour : se faire comprendre, ne pas déranger les autres, rester correct, et surtout… garder l’esprit de la radio : l’entraide. 📡 Pourquoi apprendre à bien parler à la radio ? Parce que le téléphone, c’est pratique… jusqu’au moment où il ne fonctionne plus. Et ce jour-là, il ne reste que la radio. On l’a vu : tempête en Bretagne (plus de 200 km/h de vent), inondations en Catalogne, lignes coupées, réseaux HS… ➡️ mais la radio marchait encore. Et quand on n’a plus que ça, mieux vaut savoir parler correctement, sinon personne ne comprend, personne ne répond, et l’entraide devient impossible. 🎧 CB, PMR, VHF… ce n’est pas si compliqué CB (27 MHz) → 40 canaux, aucune licence, on peut discuter librement. PMR446 (petits talkies-walkies) → 8 ou 16 canaux, sans licence aussi. VHF (surtout marine / sécurité) → là, c’est du sérieux : canaux réglementés, secours, bateaux, maîtres de port. ➡️ Sur CB et PMR, on peut rigoler, raconter sa vie, plaisanter (dans la limite du respect). ➡️ Mais sur des fréquences pro ou VHF, on reste clair, concis, sérieux, parce qu’on n’est pas seuls sur l’onde. ✅ Règle n°1 : écouter avant de parler Avant d’appuyer sur le micro (PTT), il faut : ✔ écouter quelques secondes, ✔ vérifier que personne n’est en train de parler, ✔ s’assurer qu’il n’y a pas un appel de secours, un bateau, ou un message important, ✔ ne pas couper la parole — jamais. Une fréquence, ce n’est pas un téléphone. Si tu “parles dessus”, tu empêches les autres de passer. Et si quelqu’un appelle à l’aide pendant ce temps… personne ne l’entend. ✅ Règle n°2 : s’identifier – dire qui parle À la radio, personne ne voit ton nom ou ta tête. Si tu ne dis pas qui tu es, personne ne peut te répondre. 📻 Sur la CB ou le PMR446, on peut dire : son indicatif (ex : « Léman 69 », « Romano 156 »), ou simplement prénom + lieu (« ici Marc à Lausanne »). 📡 Sur la VHF (surtout en milieu nautique ou professionnel) : on annonce toujours d’abord la station qu’on appelle, puis la nôtre. Exemple propre : « Romano 154 de Romano 156, tu me reçois ? » Ça veut dire : j’appelle 154, et je suis 156. Pourquoi c’est important ? ✔ Pour que la personne sache qu’on lui parle. ✔ Pour que les autres sachent qui est en fréquence. ✔ Parce que sans identification, la conversation n’existe pas. ✅ Règle n°3 : parler clair, court et utile 🎙️ Bien parler à la radio, ce n’est pas forcément parler lentement — c’est parler clairement. ✔ Articuler, ✔ Faire des phrases courtes, ✔ Dire l’essentiel (position, message, info), ✔ Ne pas prendre tout le canal pendant 5 minutes. 📍 Sur CB ou PMR, on peut discuter, plaisanter, partager. 📍 Sur VHF ou fréquences professionnelles, on reste précis et concis, pas de bavardage inutile : il peut y avoir un appel de détresse. 🚫 Les erreurs fréquentes… et comment les éviter 📌 1. Oublier de relâcher le bouton PTT (Push-To-Talk) → On bloque toute la fréquence et personne ne peut répondre. 📌 2. Parler sans avoir écouté avant → On coupe la parole, parfois même à quelqu’un qui demande de l’aide. 📌 3. Ne pas donner son indicatif ou son prénom → Résultat : on ne sait pas à qui répondre. 📌 4. Envoyer une “porteuse” (appuyer sans parler) → On n’entend qu’un souffle ou un bruit, mais aucune voix. → Fréquent chez des enfants ou débutants qui testent le bouton. → Ça bloque le canal pour rien. 📌 5. Jouer avec la sonnerie/bip d’appel (le “mouton”) → Amusant 2 secondes, mais très pénible si on dérange une conversation ou un canal partagé. ⚠️ Sur CB/PMR, ce n’est pas grave… Mais sur des fréquences professionnelles ou VHF marine, ça peut gêner des communications importantes — voire d’urgence. Donc autant apprendre à bien faire, tout de suite. 📡 Faire un appel radio : comment bien commencer Une fois qu’on a écouté et que la fréquence est libre, on peut appeler. Mais pas n’importe comment. Il existe plusieurs types d’appels, selon la situation : ✅ 1. Appel général (on parle à tout le monde) Utilisé en CB ou PMR pour dire : “Y a-t-il quelqu’un en écoute ?” Exemple simple (PMR ou CB) : Attention la fréquence… Léman 69 appelle, Léman 69 appelle… Je repasse à l’écoute, secteur Pully / Lausanne. Transmettez. C’est poli, clair, et ça laisse la place à celui qui voudrait répondre. ✅ 2. Appel d’une station précise Quand on veut contacter une personne en particulier. Exemple : Nico 69, Nico 69, ici Léman 69, je te lance appel. Transmets. On répète l’indicatif 2 ou 3 fois, puis le sien, puis on dit : “transmettez” / “à vous” / “je repasse”. ✅ 3. En VHF marine : appel de routine Là, on est dans quelque chose de plus sérieux. La méthode correcte : “Qui j’appelle – qui je suis – pourquoi j’appelle”. Exemple : Port de Rolle, Port de Rolle, ici voilier Romano 156… Appel de routine, demande de passage au port. À vous. Ou, pour un test entre amis sur l’eau : Romano 154, Romano 154, ici Romano 156 pour test radio. Transmettez. ⚠️ 4. Et plus tard : sécurité, urgence, détresse… “On expliquera ces appels dans la deuxième partie”. Donc dans cette première partie, on fait simple et on rassure. Les appels compliqués (Sécurité / Pan Pan / Mayday) viendront dans la Partie 2, avec les bons mots, dans le bon ordre. 🧭 Pourquoi tout ça est important ? Parce que la radio n’est pas un jouet. C’est : ✔ un outil d’entraide, ✔ un moyen de communication quand le téléphone ne marche plus, ✔ une manière de créer du lien, même entre inconnus, ✔ et parfois… un moyen de sauver quelqu’un. À la radio il n’y a pas d’image, pas de smiley, pas de vidéo. 📡 Il n’y a que la voix. Et c’est ça qui fait que chaque mot compte. ❤️ Conclusion : parler radio, c’est parler humain Parler dans un micro, ce n’est pas si compliqué. Mais parler correctement, respectueusement, et utilement, ça change tout. Ce n’est pas réservé aux pros, ni aux marins, ni aux gendarmes. N’importe qui peut apprendre — que ce soit en CB, en PMR446, en radio de montagne ou sur le lac. La radio, c’est : ✔ de la technique, oui, ✔ mais surtout de l’écoute, ✔ du respect, ✔ de l’entraide, ✔ et cette petite magie : une voix qui sort du haut-parleur, venue de 2 km… ou de 200 km. 📌 Et maintenant ? Partie 2 à venir Dans ce premier volet, on a vu : ✔ pourquoi il faut savoir parler radio, ✔ les trois règles de base, ✔ les erreurs à éviter, ✔ et comment faire un appel correct. 📍 Dans la Partie 2, on verra : les phrases toutes faites (modèles pour CB, PMR, VHF), comment répondre correctement, les mots utiles : QTH, QSY, “à vous”, “terminez”, etc., les appels spéciaux : routine, test, sécurité, urgence, détresse, et toujours simple et humain. 💬 Et vous ? Vous utilisez la radio ? Vous débutez ? Vous avez peur de mal faire ? Ou au contraire, vous avez envie d’essayer ? 👉 Dites-le en commentaire ! Vos questions, vos expériences, vos souvenirs — tout est bienvenu. Et si vous pensez que ça peut aider quelqu’un… 📢 partagez autour de vous.

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