mercredi 22 octobre 2025

🎙️ Quand la radio devient un lien : mon accompagnement avec la Vertex VX-180

Salut à tous, aujourd’hui, je vous emmène dans une histoire vraie, toute simple mais pleine d’émotion et de passion. Une histoire de radio, d’amitié, d’entraide… et de ce petit frisson que seuls les ondes savent offrir. Tout a commencé par un message WhatsApp. 📲 Tout part d’un simple message C’est mon ami Marcus — indicatif radio Romano 154 — qui m’écrit. Moi, sur les ondes, c’est Romano 156. Il me dit quelque chose comme : « Dis, tu serais dispo pour m’accompagner à la radio cet après-midi ? Comme un opérateur, un vrai. » Pas besoin d’en dire plus. J’ai répondu oui tout de suite, sans réfléchir. Pourquoi ? Parce que la radio, c’est mon monde. Et parce que l’entraide entre opérateurs, ça ne se refuse pas. 🎧 Installation du “central” à la maison Je m’installe dans mon bureau, au calme. Pas de cartes — je ne vois pas — pas de café non plus, inutile en pleine après-midi. Je prends ma fidèle Vertex VX-180, déjà chargée. J’écoutais les fréquences des secours, alors je fais un QSY (changement de canal) pour rejoindre Marcus sur notre canal habituel : le canal 69 — souvent utilisé par les professionnels et les “amis du lac”. J’ouvre aussi mon petit logiciel de fiches radio (pas Excel ni Access, juste un outil pour aveugles) avec : Nom Indicatif Date & heure QTH (position) Ça sera notre “registre d’antenne”. 📡 Premier contact : comme un pro Marcus est en route, entre Le Bouveret et Pully, invité chez des amis au bord du lac. Son message à la radio, clair et classique : — « Romano 156 de Romano 154, tu me reçois ? » — « Ici 156, j’écoute. » Au début, je le recevais mal. Mais rapidement, le signal est devenu clair. Et là… on a basculé en mode professionnel. Sérieux. Précis. Net. Je note son QTH : secteur Saint-Saphorin. 🗂️ Veille radio comme un vrai central Je reste en veille. Pas de bavardage. Juste du sérieux, comme un central de secours. Pourquoi ? Parce qu’on utilise du matériel professionnel, sur des fréquences professionnelles, pas sur un canal CB libre-service. On ne peut pas se permettre de faire les “guignols”. Et non, pas besoin de relais — mais si ça avait été nécessaire, je l’aurais fait. ⛵ Le retour : coordination en direct Plus tard, Marcus reprend la route du retour. Il m’appelle : — « Romano 156 de Romano 154 ? » — « 156, j’écoute. » — « Je quitte Pully, cap sur Le Bouveret. Sous voiles. » — « Reçu 154 : départ de Pully en direction du Bouveret, sous voile. Correct ? » — « Affirmatif. » — « Bien reçu. Recontact plus tard. Terminé de 156. » — Ptt – ptt (deux petits coups pour fermer le contact, usage non formel) Et moi, je continue à noter, veiller, répondre. Comme un vrai opérateur. ❤️ Ce que j’ai ressenti Je vais être honnête : Oui, je me suis senti utile. Oui, j’étais fier. Parce que même si je suis civil, j’ai fait ça sérieusement, avec le bon langage et les bons codes. Et aussi parce que… c’est un rêve d’enfant. Depuis gamin, je suis fasciné par la radio, les voix, les communications, les ondes. Là, j’avais l’impression d’y être… pour de vrai. Et en plus, j’ai aidé un ami. À distance. Avec un micro. Avec confiance. Et ça, ça n’a pas de prix. 🎯 Pourquoi je raconte ça ? Parce que la radio, ce n’est pas juste parler dans un micro. C’est : ✔ de l’entraide, ✔ de la rigueur, ✔ de la passion, ✔ de l’écoute, ✔ et un lien invisible entre deux humains. Et si c’était à refaire ? Je le referais tout de suite. Sans réfléchir. 💬 Et vous ? Vous avez déjà vécu un moment fort grâce à la radio ? CB, PMR, VHF, amateur, marine… peu importe. Ou vous voulez juste poser une question, découvrir ce monde ? 👉 Laissez un commentaire, j’adore vous lire.

🎧 Le monde que j’entends : sons, objets et souvenirs d’un aveugle

Salut à tous, aujourd’hui je vous emmène dans un monde qu’on ne voit pas… mais qu’on entend, qu’on touche, qu’on ressent. Un monde fait de radios, de bruits mécaniques, de voix, de clics, de souvenirs — celui dans lequel je vis sans la vue, mais avec mes oreilles et mes mains. 📻 Les premiers sons de mon enfance Si je dois remonter le plus loin possible dans ma mémoire, je ne saurais pas dire avec certitude quel a été le tout premier son de ma vie. Mais je crois que l’un des premiers dont je me souviens clairement, c’est la radio le matin au petit-déjeuner. Je devais avoir 4 ou 5 ans. On écoutait la Radio Suisse Romande (aujourd’hui RTS). Je ne comprenais pas tout, mais j’entendais : les voix posées, les bruits de vaisselle, l’odeur du café, et cette ambiance sonore qui, déjà, me racontait le monde. 🎙️ Les voix que je reconnaissais entre mille Très vite, certains sons sont devenus des repères : Le jingle des Dicodeurs sur La Première, « Salut les p’tits loups ! » — cette voix d’émission juste avant midi, et d’autres génériques de la radio qu’on entendait tous les jours. Ces sons-là, je ne les voyais pas… mais je les “reconnaissais”, comme un visage pour quelqu’un qui voit. 🎿 Le bruit des montagnes : téléskis, perches et vieilles remontées Le ski, ça fait partie de moi depuis tout petit, même sans voir. Et ça commence par un son, pas une image. J’adorais : le clac-clac de la perche qu’on attrape, le câble qui tend, le moteur qui tourne au loin, le souffle du vent dans le téléski, et le bip de la radio PMR dans l’oreille quand on prépare la descente. Et puis… l’autre face des montagnes. La peur, parfois. Le bruit qui te glace le sang : La motrice des vieilles cabines à La Tzoumaz – Savoleyres. Ce ronflement grave, métallique, qui vibrait dans tout mon corps. À Zermatt aussi, avant les cabines modernes, il y avait des téléphériques Von Roll à 5 places… et la motrice faisait un bruit qui me faisait paniquer. C’était incontrôlable. Oui, j’adorais les remontées — mais certaines me terrifiaient. ⌨️ Des objets que j'aime toucher (et ceux que je n’aime pas) Non, la Perkins n’a jamais été mon objet préféré : trop lourd, trop bruyant, et surtout… ça voulait dire devoirs. 😅 Par contre, j’adorais (et j’adore toujours) : ✔ les touches d’un clavier d’ordinateur, leur clic sec et régulier, ✔ les téléphones fixes à touches… ou même à cadran, ✔ ce clac quand on raccroche le combiné, ✔ le bouton Play d’un lecteur cassette avec son ressort métallique. 🎧 Ce qui me rassure… et ce qui m’angoisse ➡️ Rassurant : Le bruit de la pluie. Paradoxal : ça me faisait parfois peur, mais en même temps… ça me calmait. Un son qui enveloppe, qui tombe partout pareille. ➡️ Angoissant : Les motrices des vieux téléphériques, Les bruits métalliques énormes dans les gares d’arrivée, Les gros moteurs qu’on ne voit pas mais qu’on sent vibrer. 📡 Le son de la radio… et celui de la CB Depuis tout petit, tout ce qui fait du bruit et communique m’a fasciné : radios, cassettes, talkies-walkies, stations FM, puis… CB (citizen band). Je m’y suis mis tard, seulement il y a 3 ans, mais aujourd’hui… C’est un truc que j’adore : tu ne sais jamais sur qui tu vas tomber. Peut-être un gars au coin du village, ou peut-être quelqu’un à 200 km, porté par la propagation. Tu appuies sur le micro, bip, trois coups, et là… une voix sort du vide. Et ça, c’est magique. ⚙️ Les sons d'aujourd’hui : plus propres, mais moins humains Autant j’adore certains sons modernes (VoiceOver, radio numérique, CB…), autant d’autres me laissent froid : les annonces en gare : parfaites, propres… mais sans âme, les alarmes électroniques : efficaces, mais agressives et impersonnelles, les machines modernes trop silencieuses, qui n’ont plus de vie, plus de vibrations. ❤️ Conclusion : je ne vois pas, mais j’entends le monde Je ne vois pas les paysages, les visages ni les couleurs. Mais je vis dans un monde rempli de bruits, de textures, de voix, de cliquetis, de vibrations. Pour moi, un téléski, un clavier ou une CB… ce n’est pas une image. C’est un son, un toucher, une sensation. 🎧 Je n’ai pas de regard. J’ai des oreilles. Et croyez-moi, ça suffit pour se souvenir, pour ressentir… et pour rêver. 💬 Et vous ? Quels sons ont marqué votre enfance ? Y a-t-il un bruit qui vous réconforte ? Ou au contraire, un son qui vous faisait peur ? Dites-le-moi dans les commentaires — j’adore vous lire.

mardi 14 octobre 2025

📞 Les numéros de téléphone, mes souvenirs (partie 2)

De l’indicatif à l’iPhone : une évolution pas comme les autres 👋 Salut à tous ! Aujourd’hui, on parle de la suite de mon précédent article consacré aux numéros de téléphone. Après les cadrans et les lignes fixes, place à une époque plus mobile ! Si la première partie évoquait les anciens numéros et la manière dont on téléphonait “à l’époque”, cette seconde partie poursuit le voyage, depuis l’arrivée des indicatifs jusqu’aux smartphones modernes. À la maison, le numéro n’a pas changé : il est toujours là, fidèle au poste, simplement passé à dix chiffres le 29 mars 2009, quand la Suisse a rendu obligatoire la composition complète, même pour les appels locaux. Avant cette date, on ne devait taper l’indicatif que pour les appels interurbains. Dès lors, tout est devenu plus simple : 021 pour le canton de Vaud, 022 pour Genève, 027 pour le Valais… J’étais encore jeune, mais je m’y suis fait sans problème. Les débuts du mobile Mon tout premier téléphone portable, c’était un Nokia 8210, un petit bijou récupéré avec une carte prépayée. À cette époque, il fallait gratter une carte et composer un numéro avec 123 au début et à la fin pour recharger le crédit. Je ne pouvais pas encore lire l’écran, ni écrire de SMS, mais je composais les numéros sans souci. Très vite, j’ai dû le remplacer : le haut-parleur rendait l’âme, et j’ai opté pour le fameux Nokia 3310, celui qui a marqué toute une génération. Je l’ai gardé longtemps, jusqu’à ce que les téléphones deviennent plus complexes et que les premiers lecteurs d’écran apparaissent pour Symbian OS. Quand la voix a pris le pouvoir Ce fut une révolution : Talks puis Mobile Speak, les deux premiers lecteurs d’écran pour téléphones portables. Mais attention, ça coûtait une petite fortune ! Il fallait parfois débourser plus de 400 francs suisses pour une licence logicielle, et à chaque changement de téléphone, tout réinstaller. Autant dire qu’il valait mieux ne pas abîmer son appareil. Mon tout premier modèle parlant fut le Nokia 3230, puis le N70, et enfin le 6210 Navigator. Ces téléphones étaient incroyables pour leur temps, même si tout restait encore limité. Et puis vint l’iPhone… Je me souviens encore des discussions : « Non, c’est tactile, tu ne pourras pas t’en servir ! » « Il n’y a pas de lecteur d’écran, laisse tomber. » Et pourtant, Apple a intégré VoiceOver, et tout a changé. Ce jour-là, c’est la liberté qui a sonné. J’ai pu faire, enfin, comme tout le monde : envoyer des messages, lire les journaux, utiliser les réseaux sociaux, écouter la radio, suivre l’actualité, écrire mes articles de blog… bref, tout ce que je veux. Et je me souviens encore des visages étonnés autour de moi : « Mais comment tu fais ? Tu lis ton écran ? » Et moi, tranquille : « Ben oui, VoiceOver le lit pour moi. » Aujourd’hui, on est loin des téléphones à cadran, et c’est tant mieux. Mais je garde un immense respect pour ce parcours, pour toutes ces étapes qui m’ont mené de la roulette du cadran à la voix de Siri. Et vous ? Quels sont vos souvenirs liés au téléphone ? Avez-vous connu les anciens numéros, les cartes à gratter ou vos premiers portables ? Racontez-moi vos anecdotes dans les commentaires — j’adore lire vos histoires et vos réactions !

samedi 4 octobre 2025

🎉 20 000 vues ! Un grand merci à vous tous 🙏

Et voilà… on y est ! Je n’aurais jamais imaginé en arriver là quand j’ai ouvert ce blog, un peu sur un coup de tête, comme à l’époque de Skyblog et des bons vieux « tags », « kiffé quoi » et autres honneurs old school 😄 Aujourd’hui, le compteur a franchi les 20 000 vues toutes périodes confondues. Un joli cap, qui me fait chaud au cœur ❤️ 📊 1. Les chiffres clés Parce qu’on aime tous les chiffres clairs, voici un petit tableau de bord à jour : Toutes périodes : 20 000 vues tout pile Aujourd’hui : 16 vues Hier : 7 vues Sur les 30 derniers jours : 137 vues Ce mois-ci : 94 vues (en cours) Mois dernier : 613 vues Et en regardant un peu plus loin : 12 ans → Des sommets avec plusieurs articles dépassant les 300 vues chacun. 12 mois → Des textes comme « Dans les entrailles des géants : souvenirs de vapeur sur le Léman » ont cartonné (179 vues). 6 et 3 mois → Des tendances stables, avec des articles radio, cuisine et réflexion qui continuent à tourner régulièrement. 30 jours → Une activité régulière, preuve que le blog vit au quotidien. 7 jours → De jolis petits pics ponctuels, souvent liés à la publication de nouveaux contenus. 🧭 2. Un petit retour dans le temps À mes 16 ans, j’étais comme beaucoup : curieux, un peu fou, souvent maladroit 😅 J’ai commencé avec Skyblog, ses « old school post 100 », les honneurs en série, les visites nocturnes, les premières galères techniques… et quelques virus au passage 🤢. Ensuite, il y a eu les migrations : Des essais compliqués sur certaines plateformes, L’inscription impossible sur WordPress à cause de formulaires mal fichus, Le refus catégorique de me lancer dans le PHP (non merci Joomla 😆). Mais finalement, j’ai trouvé une plateforme simple, accessible avec mes lecteurs d’écran (JAWS principalement), et surtout… qui me ressemble. 💬 3. Un immense merci à vous 🙌 Ce cap, je ne l’ai pas franchi seul. Vous êtes là, depuis parfois très longtemps. Certains articles vous ont fait rêver, d’autres réfléchir, certains vous ont peut-être même ému. Vous êtes venus pour la voile, la radio, la tech adaptée, ou simplement pour des tranches de vie racontées sans filtre. À celles et ceux qui passent de temps en temps, à ceux qui lisent tout, à ceux qui commentent ou partagent… 👉 Un immense MERCI 💖 🚀 4. Et la suite ? Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas m’arrêter là 😎 De nouveaux articles sont déjà en préparation : Des aventures radio 📡 Des histoires maritimes ⚓ Des coups de gueule bien sentis 😤 Des réflexions personnelles 🌟 Et toujours ce mélange entre vécu, technique et passion. 🎇 5. Conclusion 20 000 vues, ce n’est pas juste un chiffre. C’est 12 ans d’histoires, de partages, de tests, d’évolutions et de souvenirs. C’est une trace vivante, construite jour après jour, grâce à vous tous. Et comme on disait à l’époque : « Kiffé quoi » 😎 À très vite pour la suite, Maximilien

Les numéros de téléphone : mes souvenirs d’hier à aujourd’hui (Partie 1)

Salut à tous, Aujourd’hui, on va parler d’un sujet qui fait partie de la vie de tout le monde, aveugles ou pas : les numéros de téléphone. Derrière ces chiffres se cachent des souvenirs, des habitudes, et parfois même de vraies petites histoires. Mon tout premier souvenir, c’est celui du numéro de la maison. Il est toujours le même aujourd’hui, sauf qu’il est passé à 10 chiffres quand l’indicatif est devenu obligatoire. Pas de panique à l’époque : ça s’est fait naturellement, les indicatifs ont simplement été intégrés au reste. Quand j’étais petit, on utilisait même des raccourcis de numérotation. Par exemple, pour appeler ma grand-mère (paix à son âme), il suffisait de composer M05. Je ne savais pas pourquoi, mais ça marchait : une sorte de mémoire programmée avant l’heure. À l’école, on nous apprenait à téléphoner. On a commencé par les services comme le 161 pour l’horloge parlante ou le 162 pour la météo. Des numéros simples, que tout le monde composait au moins une fois, parfois juste pour s’amuser. Plus tard, j’ai découvert d’autres numéros spéciaux : ceux des radios et des concours. Je me souviens du 0901 00 103 6 pour NRJ Léman, le fameux Combox NRJ, ou encore du jackpot de Framboise, même si je ne l’ai jamais composé. Ces numéros-là, ils marquaient une époque. Et puis il y a eu le grand changement : l’arrivée du premier portable dans la famille. Chez nous, c’était un Natel C en 077. Je me rappelle encore du numéro par cœur : 077 46 02 06. Ma mère l’a gardé longtemps, jusqu’à ce que la ligne soit coupée. L’appareil était un Ericsson, pas une valise mais un gros machin qui tenait à peine dans la poche. Une vraie révolution pour l’époque. En parallèle, il y avait encore les cabines téléphoniques. Pas près de chez moi, mais à l’école, au chalet, et même à La Tzoumaz où je skiais. On pouvait y passer des coups de fil rapides, avec les fameuses pièces ou cartes à puce. Bien sûr, on connaissait aussi les numéros d’urgence : 117 pour la police, 118 pour les pompiers, 144 pour l’ambulance. On apprenait ça dès l’enfance, « au cas où ». Plus tard sont venus d’autres numéros, comme le 1414 ou le 1415, mais les classiques restent gravés dans ma mémoire. À la maison, on avait un téléphone sans fil blanc avec un large clavier. Et un peu plus tard, un appareil combiné téléphone + fax. Pas de répondeur chez nous, ce n’était pas la coutume, mais plus tard j’ai eu le Combox sur mon portable. Avec tout ça, j’ai retenu pas mal de numéros par cœur, surtout ceux de la famille et des copains. Aujourd’hui, ce n’est plus pareil : tout passe par le répertoire du portable. Pourtant, ma mémoire me sert toujours, et mon téléphone fixe me lit même certains numéros à voix haute grâce à la synthèse vocale. Alors, qu’est-ce que je préfère entre hier et aujourd’hui ? 👉 Un peu des deux, je dirais. La mémoire, ça peut dépanner, et la facilité du répertoire, ça fait gagner du temps. Mais une chose est sûre : pour moi, la voix reste essentielle. Les applis de messagerie, c’est bien, mais rien ne vaut un bon appel vocal, surtout pour un aveugle comme moi. Et vous ? Quels numéros de téléphone vous ont marqué ? En connaissez-vous encore par cœur aujourd’hui ? Venez partager vos anecdotes en commentaire, ça m’intéresse !

samedi 27 septembre 2025

Le retour de Kapa 69 : quand les souvenirs CB refont surface

Salut à tous ! 👋 Hier, j’ai eu une belle surprise sur les ondes : le retour de mon ami Kapa 69, que je n’avais pas entendu depuis un bon moment. Quel plaisir de retrouver la toute première voix que j’avais captée sur la CB, un certain 20 novembre 2022 vers 20h, sur le canal 4 FM, le canal d’appel de la Suisse romande. Trois coups dans le micro pour se saluer… et hop, la magie des ondes opère ! 🔊 Souvenir de mon tout premier contact Ce soir-là, j’étais avec mon fidèle Alan 42, mon tout premier poste CB portable. J’avais raconté cette expérience dans un article dédié, que vous pouvez retrouver ici : 👉 Mon premier contact CB avec l’Alan 42 . À l’époque, l’échange avait été assez bref. Je n’avais même pas demandé son prénom, juste son indicatif : Kapa 69. Mais ce premier contact reste un moment fort, celui qui m’a fait tomber amoureux de la CB. Nos retrouvailles sur les ondes Hier, c’était tout autre chose : on a discuté une bonne dizaine de minutes, en testant différents modes et canaux : 4 FM pour commencer, Puis 4 AM, Ensuite 7 AM, Et enfin 7 USB, la BLU. Et là, surprise technique ! En AM, il passait même mieux qu’en FM, Et en BLU (USB)… c’était un vrai boulet de canon grâce à ses 12 watts PEP. 💥 En plus, avec ses 20 mètres de fil d’antenne, il avait une portée impressionnante. 📡 L’esprit cibiste toujours vivant Après cette discussion, j’ai ressenti ce mélange unique : La nostalgie de mes débuts en 2022, Et la motivation pour continuer à faire vivre la CB, car comme on dit : "Cibiste un jour, cibiste toujours !" Hi hi hi ! Trois coups dans le micro ! 🔊 Un message pour les curieux et les anciens Pour celles et ceux qui veulent se lancer, je conseille de commencer doucement, avec un petit poste portable, facile à utiliser. Je prépare d’ailleurs un guide universel, pour aveugles et voyants, afin d’expliquer pas à pas comment débuter en CB ou PMR 446. Pour les anciens qui hésitent à revenir, rappelez-vous : ce ne sera peut-être plus comme dans les années 80 ou 90, mais il y a encore du monde sur les ondes, et ça fait tellement plaisir d’entendre de nouvelles voix et de faire revivre cette belle passion. Et vous ? Et vous, quels sont vos plus beaux souvenirs de CB ? Avez-vous déjà repris le micro récemment, ou l’envie vous titille-t-elle ? Partagez vos expériences dans les commentaires, et peut-être qu’on se croisera un jour… sur le canal 4 FM ! 🎙️

mercredi 24 septembre 2025

Ma technique pour cuire une entrecôte parfaite (sans la voir)

Salut à tous ! 👋 Aujourd’hui, on va parler cuisine, et plus précisément de ma technique pour cuire une entrecôte de bœuf à la poêle, une méthode simple et efficace qui marche même quand on est aveugle, comme moi. Je vous emmène dans ma cuisine pour vous montrer comment je fais, étape par étape, avec mes repères sensoriels et un petit coup de pouce technologique. 🥩🔥 1. Préparer le matériel et la viande Je commence toujours par tout préparer avant d’allumer la plaque, pour ne pas être pris de court. Dans ma fameuse boîte à outils spéciale cuisine, je prends : Une poêle adaptée à ma plaque induction, Mon pique à viande pour retourner la pièce facilement et sans risque d’éclaboussures, Une assiette propre pour poser la viande cuite, Le sel et le poivre, Mes herbes de Provence pour parfumer l’entrecôte. Côté viande, je fais confiance à ma sœur, qui connaît mes goûts et choisit pour moi une belle pièce de qualité. Quand on ne peut pas vérifier visuellement, avoir une personne de confiance ou un boucher habituel, c’est essentiel. 🤝 2. La cuisson, étape par étape La cuisson, c’est le cœur de la recette. Je procède toujours de la même manière, avec mes repères sensoriels et un petit coup de pouce technologique grâce à Siri sur mon Apple Watch. ⏱️ Je verse l’huile dans la poêle à froid, pour éviter les éclaboussures. J’allume la plaque induction et j’écoute attentivement. Quand l’huile commence à crépiter, c’est le signal parfait pour poser l’entrecôte. 🔊 Je demande à Siri : "Dis Siri, mets un minuteur de 3 minutes." Au bip, je retourne la viande avec le pique et je redemande 3 minutes pour la deuxième face. En 6 minutes pile, j’obtiens une cuisson saignante, exactement comme je l’aime. 3. L’assaisonnement en cours de cuisson Je sale et poivre la viande pendant la cuisson, directement dans la poêle, sur les deux faces : Première face : avec mon moulin manuel, pour avoir un poivre grossier et bien parfumé. 🌿 Deuxième face : avec le moulin électrique, plus rapide mais qui donne un poivre plus fin. À chaque retournement, je saupoudre des herbes de Provence, qui apportent un délicieux parfum méditerranéen. 🌱 4. Le repos et la garniture Une fois la viande cuite, je la dépose dans l’assiette et je la laisse reposer une ou deux minutes. Cette étape est cruciale : elle permet aux jus de se répartir, ce qui rend l’entrecôte encore plus tendre et juteuse. 💧 Pour le contraste, j’ajoute une garniture. Ce dimanche, c’était des courgettes au four, préparées par ma sœur. Je les ai laissées froides, et le mélange entre la chaleur de la viande et la fraîcheur des courgettes était tout simplement… rude bon ! 😋 Mes repères pour réussir sans voir En tant qu’aveugle, mes repères ne sont pas visuels, mais auditifs et tactiles : Le crépitement de l’huile pour savoir quand démarrer, Le bip du minuteur pour la précision du temps, Le toucher avec le pique pour vérifier la cuisson : Un peu ferme mais encore souple = saignant parfait. Avec l’habitude, ces repères deviennent automatiques, et la cuisine devient un vrai plaisir, sans stress. Conclusion : à vos poêles ! Cuisiner, ce n’est pas juste nourrir son corps, c’est aussi se faire plaisir et partager un moment convivial. Avec un peu d’organisation et de bons repères, même sans voir, tout le monde peut réussir une belle entrecôte. Et vous, quelles sont vos astuces pour réussir la cuisson de la viande ? Avez-vous une technique secrète, un assaisonnement préféré ? Partagez vos conseils et vos expériences dans les commentaires, et surtout… bon appétit ! 🥩🔥

samedi 20 septembre 2025

Les radios qui ont marqué ma vie

👋 Salut à tous !
Aujourd'hui, je vous emmène dans un voyage sonore, à travers mes souvenirs, mes émotions et ces voix qui ont rythmé ma vie.
Pour moi, la radio n'est pas juste un appareil : c'est un compagnon de route, une présence chaleureuse qui a toujours été là, de l'enfance jusqu'à aujourd'hui.

Comme je suis aveugle de naissance, la radio occupe une place encore plus particulière dans ma vie.
Elle est bien plus qu'un simple média : elle me permet de voir le monde autrement, à travers les voix, les musiques et les sons.
Chaque émission, chaque commentaire sportif, chaque générique devient une fenêtre ouverte sur l'extérieur.


Le tout premier souvenir : le Fisher-Price rouge

Ma toute première « radio » était en réalité un radiocassette  Fisher-Price, rouge pétant avec de gros boutons de couleur.
Je m'en souviens comme si c'était hier :

  • deux blancs pour avancer et reculer la bande,
  • un rouge pour enregistrer,
  • un vert pour lancer la lecture,
  • et un bleu pour arrêter et ouvrir le compartiment à cassettes. 🎶

À cette époque, je l'utilisais surtout pour écouter des cassettes, pas vraiment la radio.
Je l'ai gardé longtemps, jusqu'au jour où on m'a dit qu'il n'était plus réparable, car il était en plastique.
Ce petit poste reste pour moi le symbole de mes premiers pas dans le monde sonore.


Les matins de mon enfance : Patrick Ferla et RSR

Le vrai contact avec la radio est arrivé au petit déjeuner, dans notre appartement du chemin de Roches à Pully.
Nous avions un poste posé sur le parquet, sur la mezzanine du salon, et le son se diffusait dans toute la pièce.
C'était l'époque de la Radio Suisse Romande, devenue ensuite RS Première, puis RTS La Première.

Chaque matin, la voix de Patrick Ferla animait Le Petit Déjeuner. ☕🎙️
Je ne me souviens pas de la marque du poste, mais je me souviens parfaitement de l'ambiance :
ces voix qui accompagnaient le début de la journée,
ce petit rituel familial qui réchauffe encore ma mémoire aujourd'hui.


Au chalet et en voiture : la radio en famille

La radio, c'était aussi les trajets en voiture ou les week-ends au chalet.
Là-bas, nous avions un petit poste Toshiba, qui pouvait fonctionner sur piles, parfait pour un lieu un peu isolé.
On écoutait beaucoup Les Dicodeurs, une émission culte de la RSR, pleine d'humour et de complicité.

Et lors des voyages en voiture, il y avait un rendez-vous incontournable :
les radios autoroutes sur la fréquence 107.7.
Elles accompagnaient nos trajets, avec des infos trafic très utiles et une musique d'ambiance parfaite pour la route. 🚗🎧


Radio Framboise et le premier poste rien qu'à moi

En parallèle, ma station favorite est devenue Radio Framboise 🍓.
À tel point que j'avais programmé mon radio-réveil dessus, pour commencer la journée avec ses animateurs.
Et chaque quart d'heure, à :15, il y avait le célèbre Jackpot Framboise !
Je me souviens encore du numéro à composer pour jouer :

« 0901 56 54 55 » 📞
Un petit moment d'excitation, même si je ne participais pas toujours.

Puis, un jour, ma marraine m'a offert un radio-CD-cassette.
Ce cadeau a été une libération : je n'avais plus besoin de monopoliser la chaîne hi-fi familiale !
C'était mon poste à moi, ma musique, mes cassettes, et surtout ma radio.
Je pouvais enfin écouter ce que je voulais, quand je le voulais.


La magie du direct : le hockey sur Framboise

Vers 2001, la radio a pris une toute nouvelle dimension avec les matchs du Lausanne HC. 🏒🔥
Grâce à Radio Framboise, j'ai découvert l'émotion du direct, cette intensité unique que seule la radio peut transmettre.

Deux voix mythiques m'accompagnaient alors :

  • Paul Magro, plein d'énergie et de passion,
  • David Lemos, plus posé, précis dans ses analyses.

Leurs commentaires me transportaient au cœur de la patinoire.
Je me souviens encore de Paul criant :

« Et goal ! Et goaaaaaaal ! »
Souvent, j'écoutais seul, complètement absorbé,
et encore aujourd'hui, je retrouve cette ambiance sur Global Sport, preuve que la magie est toujours là.


Les grandes émissions cultes

Avec le temps, j'ai élargi mes horizons radio.
Toujours sur RSR La Première, j'écoutais :

  • Les Dicodeurs, bien sûr, une émission indémodable,
  • Salut les Petits Loups, pour la jeunesse,
  • et surtout Le Kiosque à Musique, présenté par Jean-Paul Gigon et Jean-Claude Martin. 🎵

Chaque samedi, l'émission commençait par la célèbre petite phrase « Attention, le samedi… »,
qui annonçait une ambiance festive et conviviale pour tout l'après-midi.
C'était le rendez-vous musical incontournable, qui résonne encore dans mes souvenirs.

Et puis, il y avait Radio Lac, que j'associe directement au Bol d'Or,
cette course mythique sur le lac Léman .
Là, radio et passion pour la navigation se rejoignaient dans une symphonie parfaite.


Couleur 3, Nostalgie et Option Musique

Plus tard, j'ai découvert Couleur 3, avec son style décalé et audacieux.
Le dimanche soir, entre 22h et minuit, j'écoutais Krakoukas,
une émission entièrement consacrée à la musique métal. 🎸🔥
Elle avait une énergie folle, parfois complètement déjantée.
Il m'arrivait même d'oublier de couper la radio en m'endormant…
et de me réveiller avec le métal qui tournait encore en fond sonore. 😅

À côté, il y avait Nostalgie, parfaite pour retrouver les grands classiques,
et Option Musique, devenue RTS Option Musique aujourd'hui.
Quand j'étais à La Tzoumaz, nous utilisions l'émetteur de Savièse pour bien capter la station,
preuve que la radio était aussi liée aux lieux et aux voyages.


Aujourd'hui : la radio à l'ère du DAB+

Même avec Internet, les applis et les podcasts,
je continue à écouter la radio en direct, grâce au DAB+.
La qualité est incroyable, et j'aime rester dans l'instant,
comme lorsque j'écoutais un match ou une émission spéciale il y a des années.

Les applis sont très pratiques pour rattraper ce que j'ai manqué,
mais rien ne remplace la magie du direct.
C'est un parfait mélange entre modernité et tradition,
entre l'enfant que j'étais et l'adulte d'aujourd'hui.


Partagez vos souvenirs !

Et vous, quels sont vos souvenirs liés à la radio ? 🎙️
Laquelle a marqué votre enfance ou vos trajets en voiture ?
Racontez-moi vos anecdotes dans les commentaires, je serai ravi de les lire et d'échanger avec vous.
Et si cet article vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos proches pour faire revivre, à plusieurs, la magie de la radio. 💬✨


Conclusion : une radio qui me fait voir le monde

Pour moi qui suis aveugle, la radio est bien plus qu'un simple média :
c'est une fenêtre ouverte sur le monde.
Là où d'autres voient des images, moi j'entends des voix, des musiques et des ambiances qui donnent vie à mon univers.

Chez moi, il y a presque toujours une radio allumée.
Elle accompagne mes journées, mes souvenirs, mes passions.
Du petit Fisher-Price rouge aux cassettes, puis au DAB+ d'aujourd'hui,
la radio est restée ce fil invisible qui relie mon passé et mon présent.

La radio, ce sont des voix et des musiques qui m'accompagnent depuis toujours,
et qui continueront de me faire vibrer encore longtemps.
🎶

 

Partagez vos souvenirs !

Et vous, quels sont vos souvenirs liés à la radio ? 🎙️
Laquelle a marqué votre enfance ou vos trajets en voiture ?
Racontez-moi vos anecdotes dans les commentaires, je serai ravi de les lire et d'échanger avec vous.
Et si cet article vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos proches pour faire revivre, à plusieurs, la magie de la radio. 💬✨

 

jeudi 18 septembre 2025

Quand l’information rencontre la passion : mon rêve de présentateur

👋 Salut à tous ! Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un rêve qui me suit depuis l’enfance. Un rêve peut-être un peu fou pour certains, mais qui me fait vibrer à chaque fois que je l’imagine : présenter le Téléjournal. Pas le « JT » comme on dit en France, mais bien le Téléjournal suisse, ce rendez-vous mythique qui rythme nos soirées depuis des décennies. Mes premiers souvenirs du Téléjournal Mes tout premiers souvenirs remontent aux années 90, quand j’avais à peine quatre ou cinq ans. À la maison, c’était un moment familial sacré : on s’installait tous ensemble dans le salon pour écouter le Téléjournal. À cet âge-là, je ne comprenais pas encore tout ce qui se disait, mais je ressentais déjà l’importance de ce rituel. Je me souviens encore de l’ambiance sonore : la musique du générique, reconnaissable entre mille, la voix grave et posée du présentateur, et les murmures de mes parents commentant les nouvelles. Même si je ne voyais pas les images, je savais grâce à eux que le décor mythique était bleu-vert, et qu’une personne apparaissait à l’écran pour incarner les infos. Ce générique évoquait pour moi le sérieux et la solennité, mais aussi une certaine curiosité : c’était la porte ouverte vers le monde, vers ce qui se passait en Suisse et ailleurs. La voix qui a marqué une génération Pendant près de vingt ans, Darius Rochebin a été la voix et le visage du Téléjournal. Pour moi, il reste l’incarnation de l’information suisse, avec sa voix posée et rassurante. Il avait ce mélange rare de rigueur et d’humanité, qui donnait confiance au public. Aujourd’hui, c’est Philippe Revaz qui tient ce rôle avec brio. Je le vois un peu comme un Darius moderne, avec une touche qui me rappelle aussi Patrick Poivre d’Arvor, tout en ayant son propre style unique. Il perpétue la tradition, tout en apportant une énergie nouvelle. Le rêve de présenter le Téléjournal Mon rêve n’est pas seulement d’annoncer quelques titres ou de conclure l’émission. Je voudrais présenter le Téléjournal en entier, du générique d’ouverture jusqu’à la phrase de clôture. Ce serait un immense honneur, mais aussi un sacré défi technique. Les présentateurs voyants lisent leurs textes sur des téléprompteurs. Pour moi, il faudrait imaginer un système adapté, peut-être un téléprompteur en braille. Rien que ce détail montre à quel point l’accessibilité dans les médias est encore un chantier à explorer. Et puis, à la fin du Téléjournal, il y a la tradition : Redonner brièvement les titres, puis annoncer la météo, qui est séparée du TJ depuis 1989. Imaginez-moi dire ces mots mythiques : « Et maintenant, place à la météo, présentée ce soir par Philippe Jeanneret. » Philippe Jeanneret, pour moi, c’est une légende. Non seulement Monsieur Météo, mais aussi un navigateur passionné, comme moi. ⚓️ Pouvoir l’annoncer en direct serait un moment d’émotion incroyable, presque irréel. Sérénité et chaleur : trouver le ton juste Le Téléjournal, ce n’est pas seulement de l’information : c’est entrer chaque soir dans la maison des gens. Les téléspectateurs sont dans leur salon ou leur salle à manger, parfois encore à table. Il faut donc trouver le ton parfait : Solennel, pour montrer le sérieux et le respect des nouvelles, mais aussi chaleureux, pour créer un lien humain et proche. Même un petit fou rire peut avoir sa place : il rappelle que derrière l’écran, ce sont des humains qui parlent à d’autres humains. C’est exactement ce mélange qui me ferait vibrer. Le premier Téléjournal : une note positive Si je devais présenter mon tout premier Téléjournal, j’aimerais commencer avec une bonne nouvelle, quelque chose qui rassemble le pays. Par exemple, une victoire historique de l’équipe suisse de hockey sur glace en finale d’un mondial. 🏒🇨🇭 Un moment de joie collective, avant de traiter les sujets plus lourds avec le sérieux nécessaire. Je ne voudrais pas débuter directement avec une actualité tragique, comme une guerre ou une catastrophe. Je préfère installer d’abord une atmosphère positive, pour marquer les esprits et donner confiance au public. Trop d’infos, trop vite : revenir à l’essentiel Aujourd’hui, l’information est partout : au nord, au sud, à l’est, à l’ouest, et même dans nos poches, sur nos smartphones. 📱 Le problème, c’est qu’on en a trop. Elle arrive en continu, parfois sans filtre, et au lieu de nous éclairer, elle peut finir par nous noyer. Mon rôle de présentateur serait aussi de remettre de l’ordre dans ce flot, de dire au public : « Voici ce qui compte vraiment aujourd’hui. » Le Téléjournal resterait classique dans sa diffusion, à la télévision, mais avec une présence mesurée sur les réseaux sociaux, juste pour permettre aux gens de revoir ce qu’ils ont manqué — sans transformer l’émission en streaming permanent. Un message pour tous : rêver grand Imaginer ce rêve me remplit de fierté, d’émotion et d’un peu de trac. Parler en public, même indirectement, c’est impressionnant. Mais ce rêve n’est pas seulement le mien. Je veux qu’il parle à tout le monde, que chacun y voie une invitation à rêver grand, peu importe son parcours ou ses obstacles. Mon histoire est celle d’un enfant qui écoutait le Téléjournal dans le salon familial, et qui, un jour, veut être la voix qui informe et rassemble les autres. « Un jour, même les aveugles présenteront le Téléjournal, fidèle à son fond bleu-vert mythique, sérieux mais chaleureux, avec juste ce qu’il faut de modernité… sans jamais en abuser. » Parce qu’au fond, l’essentiel n’est pas que moi je réalise mon rêve, mais que chacun trouve le courage de poursuivre le sien. Un rêve, petit ou grand, peut changer une vie. ✨

lundi 15 septembre 2025

De la tablette au smartphone : mon voyage à travers l’évolution des outils pour aveugles

👋 Salut à tous !
Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me tient vraiment à cœur :
l'évolution des outils pour les personnes aveugles, de la tablette et
du poinçon jusqu'aux smartphones modernes.
C'est une histoire très personnelle, parce que j'ai eu la chance (et
parfois le défi !) de vivre toutes ces étapes.
Vous allez voir comment chaque appareil a changé ma vie, et comment la
technologie peut transformer le quotidien.

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La tablette et le poinçon : l'écriture à l'envers

Je possède encore une petite tablette avec son poinçon, même si je ne
l'ai presque jamais utilisée.
C'est un objet très ancien, qui servait à écrire en braille avant la Perkins.
Le principe est simple : on perce le papier point par point, mais à
l'envers, pour que le texte apparaisse dans le bon sens une fois la
feuille retournée.
Ce n'est pas très beau, c'est plutôt archaïque… mais certainement pas inutile.
C'est un peu comme un vieux couteau suisse : on ne s'en sert presque
jamais, mais on le garde "au cas où".

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La Perkins : mon premier outil d'apprentissage

Dès la première primaire, j'ai découvert la machine Perkins.
C'était l'outil standard pour apprendre à écrire en braille.
Comparée à la tablette et au poinçon, elle paraissait déjà très
moderne, même si aujourd'hui je la qualifierais d'un peu antique.
Elle était bruyante, très robuste, et surtout parfaite pour l'apprentissage.

J'aimais l'utiliser pour des exercices amusants, mais dès qu'il
s'agissait de devoirs, je soupirais intérieurement :
« Oh non, pas encore ça ! » 😅
En classe, chacun tapait à son rythme, créant un concert de cliquetis
mécaniques.
Au bout d'un moment, on n'y prêtait même plus attention : ce vacarme
devenait presque rassurant.

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La lecture en braille… sans passion

Autant j'ai toujours su écrire en braille, autant lire n'a jamais été
mon plaisir.
Je sais lire suffisamment pour travailler et me divertir, mais jamais
pour le plaisir pur.
À l'école, lire à voix haute en classe était une vraie horreur :
je lisais très lentement, sans envie, juste parce qu'il le fallait.
Aujourd'hui, pour me détendre, je préfère largement les livres audio. 🎧
Pour le travail, en revanche, j'utilise JAWS et ma ligne braille, ce
qui me permet d'être précis et efficace.

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Le Braille Lite : une Perkins électronique

En 6ᵉ et 7ᵉ primaire, j'ai découvert un appareil qui semblait tout
droit venu du futur : le Braille Lite.
C'était une sorte de Perkins électronique, avec un petit côté "DOS",
très ancien système informatique.
Je m'en servais surtout en classe, notamment lorsque j'étais
secrétaire du conseil de classe.
Aujourd'hui, ce modèle a été remplacé par l'Apex de HumanWare, que
j'utilise encore régulièrement, même si un peu moins qu'avant.

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L'arrivée de l'informatique au CPHV

En 2004, un grand tournant a eu lieu dans ma vie numérique :
au CPHV (Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue, à
Lausanne), j'ai appris à utiliser un ordinateur sous Windows 98,
équipé de JAWS 3.5 et d'une ligne braille.

Je me souviens encore de la première phrase que j'ai entendue :

« Jao pour Windows est prêt ! »
(Oui, à l'époque, JAWS prononçait son nom bizarrement !)

Au début, c'était étrange, presque perturbant.
Mais très vite, j'ai trouvé ça fabuleux : pour la première fois, une
machine me parlait, me donnant accès au texte et à Internet.
C'était un miracle technologique.

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Les débuts d'Internet : modem 56k et Edunet.ch

Mon tout premier souvenir d'Internet remonte encore avant 2004.
Je revois mon père, avec son premier Mac portable, se connectant grâce
à une ligne 56k.
Le bruit du modem résonne encore dans ma tête : un mélange de
grésillements et de bips qui annonçaient l'ouverture d'une porte
magique vers un nouveau monde.

Au début, j'allais surtout sur Edunet.ch, un site éducatif suisse.
À l'école, mais aussi à la maison avec mes parents, je découvrais
Internet comme un terrain de jeu éducatif.
Quand j'ai enfin eu mon propre PC avec JAWS, j'ai pu explorer seul.
Je passais beaucoup de temps sur Google, et je téléchargeais des
fichiers MIDI… que j'ai toujours, et que j'écoute encore parfois avec
nostalgie. 🎹

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Les premiers téléphones parlants

Avant l'iPhone, il y a eu les Nokia avec Mobile Speak.
Mon tout premier modèle a été le Nokia 3230, suivi du N70, puis du
6210 Navigator.
C'était déjà une belle autonomie : je pouvais téléphoner, envoyer des
SMS, et même écouter la radio FM grâce au N70.

Je me souviens d'un moment très fort en 2006, en Provence.
J'étais assis sur mon lit, chez mon oncle et ma tante, et en zappant
les stations programmées, je suis tombé sur Nostalgie.
Pour la première fois, j'ai entendu « Les Bobos » de Renaud, issu de
son album Rouge Sang.
Un souvenir gravé à jamais, associé à ce petit téléphone qui
m'accompagnait partout. 📻

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L'iPhone 4 : la vraie révolution

En 2011, j'ai acheté mon premier iPhone 4, et là… tout a changé.
Pour la première fois, VoiceOver était intégré gratuitement.
Fini de payer des fortunes pour un lecteur d'écran !
Et surtout, l'iPhone me disait qui m'appelait, ce qui était impensable
avec mes anciens téléphones.

Très vite, j'ai découvert les applications :

celles des journaux télévisés pour suivre les infos du matin, du 12h45
et du 19h30,

et bien sûr Facebook, qui ouvrait un nouveau monde de communication et
d'échanges.

Cette autonomie nouvelle était une véritable révolution.
Je pouvais regarder les téléjournaux quand je voulais, lire les
articles du matin, interagir avec mes amis…
Tout était réuni dans un seul appareil, dans ma poche.

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L'Apex aujourd'hui : un compagnon complémentaire

Même avec l'iPhone, mon Apex HumanWare reste un outil précieux.
Je l'utilise moins qu'avant, mais il est parfait pour écrire
confortablement, surtout lors de déplacements ou pour de longues
prises de notes.
L'écran tactile est pratique, mais rien ne remplace le confort d'un
clavier braille dédié pour certains travaux.

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Conclusion : fierté et nostalgie

Quand je repense à tout ce chemin, de la tablette et du poinçon à
l'iPhone et l'Apex, je ressens un mélange unique :

De la fierté, d'avoir su m'adapter à chaque étape et de voir à quel
point la technologie a ouvert des portes pour les personnes aveugles.

De la nostalgie, pour ces sons et ces sensations d'autrefois : le
bruit du modem, le cliquetis des Perkins, la voix de JAWS qui disait
maladroitement « Jao pour Windows est prêt »…

Et surtout de l'émerveillement, en me disant que j'ai eu la chance de
vivre cette évolution incroyable sous mes doigts.

Chaque outil a marqué une époque de ma vie.
Et tout comme la Perkins a remplacé la tablette, et l'iPhone a
remplacé le Nokia, je sais que d'autres innovations viendront encore.
L'histoire continue, et j'ai hâte de voir — ou plutôt de sentir — la suite. ✨

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Et vous ? Parlons-en !

Et vous, avez-vous connu certaines de ces étapes ou utilisé des outils
qui vous semblent aujourd'hui dépassés ?
Peut-être la Perkins, un vieux Nokia, ou même le fameux modem 56k avec
son bruit inoubliable ? 😅
💬 Racontez-moi vos souvenirs en commentaire, j'ai hâte de vous lire
et d'échanger avec vous.
Si cet article vous a plu, partagez-le autour de vous pour montrer à
quel point la technologie a transformé nos vies !

samedi 13 septembre 2025

🌟 Rêves, cécité et idées reçues : ma vision du monde

Salut à tous, Aujourd’hui, pas de mer directement au programme, mais on va parler de cécité. À travers cet article, j’ai envie de partager mon vécu, casser quelques clichés, et peut-être vous donner envie de réagir en commentaires. Je vous invite à lire jusqu’au bout et à échanger avec moi : vos réactions comptent vraiment ! 💬 💬 Idées reçues sur les aveugles L’un des clichés que j’entends souvent, c’est que les aveugles seraient forcément pianistes ou musiciens. Mais il faut se rendre à l’évidence : un aveugle n’est pas forcément musicien, tout comme un musicien n’est pas forcément aveugle. C’est pareil pour le métier de téléphoniste : on imagine souvent les aveugles derrière un combiné téléphonique… sauf qu’aujourd’hui, ce métier se fait de plus en plus rare. Oui, j’ai appris à répondre au téléphone, mais ça ne me définit pas. Beaucoup de gens pensent aussi qu’une personne aveugle ne peut rien faire, à part peut-être jouer un peu de musique. Moi, j’ai eu la chance d’avoir mes parents à mes côtés, toujours là pour me pousser à avancer et me rappeler que je peux faire bien plus que ce que certains imaginent. Et même s’il y a toujours des gens qui veulent te faire sentir que tu n’es “rien d’autre qu’un aveugle”, je sais que beaucoup d’entre nous arrivent à se démarquer et à construire leur propre chemin. 🙌 Comment aider… ou pas Ce qui m’aide vraiment, c’est quand on fait les choses avec moi, pas à ma place. J’aime qu’on me laisse essayer, apprendre par moi-même, tout en restant pas loin au cas où j’aurais besoin d’un coup de main. C’est comme ça que je progresse et que je gagne en autonomie. Ce qui me rend dingue, par contre, c’est la surprotection : ces moments où on essaye de m’empêcher de faire quelque chose “pour mon bien”, alors que je sais très bien ce que je fais. Ou pire, quand on décide de faire les choses pour moi sans même me montrer comment les faire. Je préfère échouer en essayant que rester coincé à regarder quelqu’un faire à ma place. Bon, après, soyons clairs : pour certaines choses comme les démarches administratives ou les mails compliqués, je suis bien content qu’on m’aide directement. C’est moins stressant et plus efficace. L’important, c’est que ce soit un choix, pas qu’on m’impose de rester spectateur. 🌐 Accessibilité numérique L’accessibilité numérique, c’est un sujet compliqué. Ce qui me convient très bien ne sera pas forcément pratique pour quelqu’un d’autre. Par exemple, je trouve que les applications Apple sont impeccables, fluides et bien pensées. Même certaines applis très connues, comme Facebook, fonctionnent super bien avec VoiceOver. Mais il y a aussi des applis qui donnent envie de s’arracher les cheveux. Instagram, par exemple, est hyper casse-gosses : pour publier une photo, je dois désactiver VoiceOver pour accéder à mes images. Et le pire, c’est qu’avant, on pouvait le faire sans problème ! Au lieu d’améliorer l’accessibilité, ils ont rendu les choses plus compliquées pour nous. Ce genre de détail fait une énorme différence entre une appli inclusive et une appli frustrante. 👁️ La cécité expliquée simplement Beaucoup de gens pensent que “voir noir”, c’est être aveugle. Mais pour moi, ce n’est pas ça. Il n’y a pas de noir, pas de lumière, pas de couleurs. Il n’y a rien. C’est difficile à expliquer, parce que pour quelqu’un qui voit, le “rien” n’existe pas. Mais c’est exactement ce que je vis chaque jour : je ne vois rien du tout. Et il faut savoir qu’il existe différents niveaux de cécité. Certaines personnes perçoivent encore un peu de lumière, des formes ou des couleurs floues. Moi, non. La cécité n’est pas identique pour tout le monde, chacun la vit à sa manière. 📱 Les technologies qui changent la vie Mon iPhone, c’est mon outil numéro un. Il me permet d’envoyer des messages, de me repérer, d’écouter de la musique, de gérer mes mails… bref, je fais presque tout avec. Et bien sûr, ma canne blanche reste indispensable pour mes déplacements, même si ce n’est pas numérique. Depuis quelque temps, je découvre aussi la puissance des intelligences artificielles, comme ChatGPT. Je l’utilise notamment pour rédiger mes rapports de séances de massothérapie. Avant, ça me prenait beaucoup de temps et d’énergie. Maintenant, je dicte mes notes, et ChatGPT les met en forme clairement. Un vrai gain de temps et de liberté ! 🗣️ Conseils pour communiquer Il n’y a pas de “mode d’emploi” pour parler à une personne aveugle, mais voici quelques règles simples : Parlez normalement : pas besoin de crier ou de chercher vos mots. Restez naturel : aucun mot n’est interdit. Vous pouvez dire “regarde” ou “à bientôt” sans souci. Dans la rue, demandez avant d’aider : → La meilleure phrase reste : “Tu veux un coup de main ?” Posez vos questions : c’est mieux que de rester avec des idées reçues. Hier, vendredi, j’attendais le bus avec deux jeunes filles. On a discuté, et elles m’ont demandé : “Comment tu fais pour trouver le passage piéton ?” Ma réponse : “Je vais jusqu’au bord du trottoir, je le longe avec ma canne, et je cherche la partie abaissée. Une fois que je l’ai trouvée, je sais que je peux traverser en sécurité.” Ce genre d’échange, simple et naturel, est toujours agréable. 🌟 Un message pour les parents J’ai eu la chance d’avoir une famille qui m’a toujours intégré dans toutes les activités, comme mes deux sœurs. C’est ce que je conseille aux parents d’un enfant aveugle : faites des choses avec lui, laissez-le explorer et apprendre, même si ça demande des adaptations. C’est ce que ma famille a fait pour moi, et aujourd’hui, je sais à quel point ça m’a aidé à devenir autonome. 😡 Les phrases qui m’agacent On m’a déjà dit : “Oh, t’es courageux !” ou “Moi, je pourrais jamais vivre comme toi !” Je ne l’entends pas souvent, donc ça va, mais c’est quand même agaçant. Ma réponse est toujours la même : “On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a… et je le fais plutôt pas mal !” ❤️ Ce qui me rend fier Ce qui me rend fier, c’est simplement de vivre. J’aurais pu être paraplégique, tétraplégique, autiste, amputé… et pourtant, je suis là, avec ma vie et mes rêves. Bien sûr, il y a des choses que j’aimerais voir : la lune, les étoiles, les paysages… Mais comme ce n’est pas possible, je les ressens autrement, grâce aux sons, aux odeurs et aux sensations. 🌍 Mes rêves pour l’avenir Beaucoup de mes rêves tournent autour de la mer. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça. Travailler sur un vieux gréement, un grand voilier traditionnel où il faut grimper dans les mâts pour aller toucher les voiles. Vivre dans un phare, pour ce côté mystérieux et pour veiller sur les marins et les bateaux. Et même si je ne vois pas, ma couleur préférée restera toujours le bleu, la couleur de la mer et du ciel que j’imagine à ma façon. Et j’ai un rêve peut-être un peu fou : qu’un jour, les aveugles puissent conduire. Avec des aides techniques ultra sophistiquées, on ferait les gestes de conduite comme tout le monde, pendant que la technologie garantirait la sécurité. Certains se moqueront peut-être, mais je l’assume complètement. Après tout, rêver, c’est gratuit. 💡 Conclusion La cécité fait partie de ma vie, mais elle ne me définit pas. Avec un peu d’ouverture d’esprit, de technologie et de respect, on peut rendre ce monde plus accessible et plus humain. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, mes rêves deviendront réalité. 🌟 Si cet article vous a fait réfléchir, n’hésitez pas à le partager et à me dire en commentaire ce que vous en pensez. Vos réactions comptent beaucoup pour moi !

dimanche 7 septembre 2025

🌊 Dix jours en mer sur le Pegasus avec la Barre Blanche : aventure, houle et sangria ! 🌊

Salut à tous, Aujourd’hui, je vous raconte une expérience qui restera gravée dans ma mémoire : dix jours en mer à bord du Pegasus, un superbe ketch de 11 mètres, pour un périple organisé avec la Barre Blanche. Ce fut dix jours faits de belles navigations, de houle, de galères, de fous rires… et de quelques litres de sangria ! 🍹 ⚓ Qu’est-ce qu’un ketch ? Pour ceux qui ne connaissent pas, un ketch, c’est un voilier équipé de deux mâts : le mât principal, avec la grand-voile, et un mât arrière, plus petit, qui porte une voile appelée artimon. Ce type de gréement a beaucoup de charme, mais demande de la finesse à la barre. Avec l’artimon, le bateau peut avoir tendance à "grimper aux arbres", c’est-à-dire lofer violemment (partir brusquement face au vent). Pour éviter ça, il faut corriger en permanence et en douceur, sans jamais donner de gros coups de barre. Sinon, on se retrouve à compenser tout le temps… et là, c’est l’épuisement assuré. ⚓ 🚍 Le départ… mouvementé ! Tout commence pour moi dans la précipitation. Je suis encore à La Tzoumaz avec ma famille quand je réalise que le groupe est déjà parti de Genève en bus avec la Barre Blanche. Et là je me dis : "Eh merde… qu’est-ce que j’ai foutu ! Bordel, quel con je fais !" Panique totale. Je trouve une solution en dernière minute : prendre un FlixBus pour Montpellier. Je suis seul dans le bus, ambiance plutôt calme, mais je suis tendu comme une corde, avec la peur de louper mon arrêt et de rater le départ. À la frontière, contrôle à Bardonnex : tout le monde descend pour le chien antidrogue, sauf moi qui reste dans le bus avec ma canne blanche. Franchement, une chance, parce que mon plus grand stress, c’était que le bus reparte sans moi. Arrivé à Montpellier, un jeune couple qui continuait vers Barcelone m’aide à descendre mes affaires. Et là, gros soulagement : Nicolas est là, qui m’attend déjà… mais évidemment, il en profite pour me chambrer un peu. 😅 Hop, direction Port-Camargue au Grau-du-Roi. 🍷 Premier soir à bord : apéro improvisé À notre arrivée, je découvre enfin le Pegasus, ce beau ketch de 11 m qui allait devenir notre maison flottante. Comme je suis le dernier à rejoindre l’équipage, j’hérite naturellement de la petite cabine arrière. Mais honnêtement, je m’en fiche : je suis juste heureux d’être là. Petit problème : plus de liquide vaisselle à bord. On file donc au petit Utile du port de Port-Camargue pour en acheter. Et là, je me dis que c’est le bon moment pour me faire pardonner d’être arrivé en décalé : j’en profite pour prendre deux bouteilles de rosé, une Petit Gris et une Merlot. 🍷🍷 Le soir, apéro avec ces deux bouteilles, repas convivial, rires et bonne humeur. On dort à quai cette première nuit, prêts pour le grand départ du lendemain matin. Ambiance : excellente ! 🌬️ Jour 1 – Cap sur Gruissan Le lendemain, c’est parti ! Mais pas un souffle de vent : seulement 2 nœuds, impossible de faire avancer un ketch de 11 mètres et 9 tonnes. On hisse quand même grand-voile et artimon, juste pour l’honneur, mais c’est le moteur et le pilote automatique qui font tout le boulot. À bord, ambiance détendue et tranquille, tout le monde discute et prend ses marques. Après 8 heures de navigation, on arrive à Gruissan, où l’accueil du port est au top. Petit repas simple à bord (on avait déjà englouti des pâtes au pesto pendant la traversée), puis sortie pour boire une bière et manger une glace. Une première étape parfaite pour se mettre dans le bain. 🍺🍦 🌊 Jour 2 – Gruissan → Port-Vendres Cette fois, le vent se lève et la houle aussi. Le Pegasus avance sous grand-voile et artimon, mais ça secoue sévère. Le seau devient le meilleur ami de l’équipage pour ceux qui ont le mal de mer… 🤢 Encore 8 heures de nav, mais dans des conditions bien plus sportives. À l’arrivée, complètement cuits, on s’attache à une bouée derrière Port-Vendres pour la nuit. Et là, cauchemar : ça bouge encore de partout. Les sacs valdinguent, les coffres claquent, impossible de fermer l’œil. Une nuit d’horreur ! 😵‍💫 🌧️ Jour 3 – Fuite vers Puerto La Selva Le lendemain, tentative de s’arrêter à Banyuls, mais impossible : ponton flottant impraticable. Pas le choix, on continue la route. Et comme si ce n’était pas assez, la pluie s’invite à la fête. 🌧️ Tout le monde sort ses coupe-vent et serre les dents. Enfin, on atteint Puerto La Selva, premier port après la frontière espagnole. Enorme soulagement ! On peut enfin se poser, se sécher, et surtout savourer sangria et tapas avant une bonne nuit réparatrice. 🍹🍴 🥶 Jour 4 – Mouillage près de Cadaqués Direction un mouillage à une demi-heure à pied de Cadaqués. Sur le papier, c’était idyllique… sauf que la météo a encore décidé de nous jouer des tours. Pendant la marche, alternance de grosses averses et de moments secs. 🌧️☀️ Visite rapide de Cadaqués sous la bruine, puis refuge bien mérité dans un bar : sangria blanche, tapas, olives. Parfait pour oublier la météo capricieuse. 🍹🫒 Retour de nuit au bateau avec ma lampe frontale pour se diriger. Petit point sécurité : on n’avait pas mis le feu de mouillage (pas bien !). Heureusement, aucun souci cette fois, et on passe une excellente nuit. ☀️ Jour 5 – Enfin le soleil : cap sur L’Escala Réveil, petit-déj, puis départ direction L’Escala. Et là, miracle : grand soleil et vent parfait ! 🌞 On navigue sous génois et artimon, et c’est moi qui barre pendant un long moment. Putain, quel plaisir ! Le Pegasus file, je sens chaque réaction sous mes mains… un moment magique. Petit oubli : personne n’a pensé à la crème solaire. Résultat : "Et merde pour ma pomme !" 😖 Visage cramé, surtout le nez et les joues. Arrivés au mouillage, on part en ville pour manger un morceau et… sangria obligatoire pour fêter ça. 🍹 🌬️ Jour 6 – Tramontane en approche ! Après deux jours tranquilles à L’Escala, on voit que la tramontane va se lever. Décision stratégique : se planquer dans la baie de Roses pour éviter le gros coup de vent en pleine mer. Bien nous en a pris ! Le vent arrive brutalement, et il faut enrouler le génois en urgence, grosse frayeur : on a failli l’abîmer. 😬 Ensuite, navigation toutes voiles dehors, mais avec des ris dans la grand-voile et l’artimon. Malgré ça, le bateau grimpe aux arbres et demande une barre ultra-fine pour rester maîtrisé. Un moment d’adrénaline pure. 🥾 Jour 7 – Rando costaude à Roses On reste une journée entière dans la baie pour souffler et profiter. Au programme : une randonnée bien couillue, pas une balade pépère ! Toute l’après-midi y passe, et on revient crevés mais ravis au bateau. ⛵ Jour 8 – Retour en France, 100 % voile Le lendemain, départ purement à la voile, pas une goutte de fuel, pas un bruit de moteur. Le rêve pour tout marin. 🌊 Le Pegasus glisse en silence, navigation paisible et parfaite. On termine la journée par un mouillage derrière Port-Vendres, dans 3,50 m d’eau, stable et calme. Une vraie bonne nuit reposante. 🚿 Jour 9 – Gruissan, la douche bénie Nouvelle escale à Gruissan. Moment mythique : la douche ! 🚿 Après tant de jours de sel et de fatigue, sentir l’eau chaude couler… "Ah non de dieu, qu’est-ce que ça fait du bien !" Puis repas en ville, bière fraîche, et dodo pour attaquer le dernier jour. ⚓ Jour 10 – Retour à Port-Camargue Départ à 8h15 pour la dernière étape. Huit heures de navigation, alternant moteur, pilote automatique et voile selon le vent. À l’arrivée à Port-Camargue, il est 21h passées. On est cuits, vidés, mais heureux. 😌 🚍 Le retour en Suisse Le lendemain matin, petit-déj, puis grand nettoyage du bateau. Ça prend du temps, mais ça fait partie du rituel. Puis repas final avec une bière avant de reprendre le bus pour la Suisse. Petit arrêt en route pour acheter quelques produits locaux. On m’offre même un melon, que j’offrirai plus tard à mes amis venus me chercher à Meyrin. 🍈 On termine par un repas ensemble, puis retour à Pully, où mes amis m’aident à ouvrir et ranger mes sacs. Fin officielle de ce périple incroyable. ⚓ Bilan Dix jours de navigation, c’est : du soleil et de la pluie, du calme plat et des coups de vent, des rires, des galères, des bières et des litres de sangria. 🍹 Naviguer sur un ketch, c’est exigeant. L’artimon demande une barre fine pour éviter de "grimper aux arbres". Mais c’est aussi une expérience unique qui rapproche de la mer et de soi-même. 💬 À vous la parole ! Et vous, avez-vous déjà navigué sur un ketch ou vécu une aventure en mer qui vous a marqué ? Racontez-moi vos expériences en commentaire, posez vos questions, et partagez vos impressions : la discussion est ouverte ! ⚓ Une seule certitude : je repartirai dès que possible ! 🌊❤️

dimanche 24 août 2025

🌊 La mer quand on ne la voit pas

Odeurs et sons La mer, pour moi, ça commence par une odeur. L’odeur du sel, des algues, de la posidonie réchauffée par le soleil. Elle a mille nuances : parfois douce et apaisante, parfois piquante et forte. C’est souvent ce qui me dit en premier : « tu es arrivé au bord de l’océan ». Puis viennent les sons. En Atlantique, les vagues roulent et se brisent avec puissance ; en Méditerranée, elles sont plus discrètes. J’aime écouter les goélands qui crient, ou le vent qui fait chanter les drisses et les câbles des voiliers. Ce sont mes musiques de mer. À bord Marcher sur une plage, c’est déjà voyager : le sable chaud et doux sous mes pieds, que je préfère aux galets, même si j’aime le bruit particulier qu’ils font sous l’eau. Mais c’est à bord d’un voilier que je me sens vraiment libre. Je ressens la gîte, le roulis, les vibrations. Je fais corps avec le bateau. À la barre, c’est du plaisir, mais je préfère encore les écoutes, les winchs, le piano. Tant que je peux bosser avec l’équipage, je suis heureux. À bord, il n’y a plus de handicap, seulement un équipier parmi les autres. Souvenirs marquants Un souvenir reste gravé : une navigation entre Groix et Houat. J’étais à la barre, le voilier filait à 12 nœuds plein largue, sous un soleil magnifique, sur une mer d’huile, avec un vent parfait. Ce jour-là, j’avais l’impression de voler. Anecdotes de marin Les anecdotes, il y en a toujours. Comme la première fois que j’ai viré au guindeau : j’avais mal sécurisé le couvercle de la baille à mouillage… Résultat, je me le suis pris en pleine tête. Nom de bleu, je ne l’ai pas oublié ! Et puis il y a le mal de mer. Pas la peur, non. Mais la nausée, oui. Là, même entouré, on se sent seul. Je ne le souhaite à personne. Après dix jours en mer, je reviens cuit. Tout ce que je veux, c’est manger et dormir. Et si possible manger de la viande, parce qu’après dix jours végés, j’en rêve 😅. Mais malgré la fatigue, je reviens plus calme, plus serein, parfois même plus fort. Les petites habitudes À bord, on boit beaucoup d’eau. Mais un coup de blanc, un verre de rouge ou une bière, ça fait plaisir. Et surtout, il faut toujours avoir du Coca au frigo : c’est le remède des marins contre le mal de mer. Les manœuvres J’aime barrer, mais ce que je préfère, ce sont les manœuvres d’équipe. En particulier l’envoi et l’affalage du spi : il faut être parfaitement coordonnés, chacun à sa place. C’est ce travail collectif qui me fait vibrer. Les surprises en mer La mer réserve aussi des cadeaux. Comme ces dauphins, en arrivant vers Groix et en repartant. Des dauphins communs, mais aussi des petits dauphins bleus et blancs, comme on me l’a décrit. Un souvenir unique, un moment de grâce. La vie de nuit et au port La nuit à bord, ce sont les craquements du bois, le clapot de l’eau, le souffle du vent. Quand je dors bien en mer… ah nom de bleu, c’est un sommeil profond, bercé par le bateau lui-même. Au port, mon bruit préféré reste l’effervescence du départ : les voix des équipages, les cordages qu’on prépare, les voiles qu’on grée. C’est la vie qui s’anime avant de retrouver le large. Les rêves de vieux gréements Et puis il y a mes rêves. Ceux de vieux gréements à voiles carrées : misaine, hunier, perroquet, cacatois, grand-voile, artimon, perroquets de fougue, perruche et cacatois de perruche. Le rêve de monter aux mâts pour carguer ou déployer les voiles, de brasser les vergues comme les marins d’autrefois. Je rêve aussi de phares, de vapeurs, de navires anciens. Bref, de tout cet imaginaire maritime qui m’habite depuis toujours. En un mot : liberté Si je devais résumer la mer en un mot, ce serait : liberté. Parce qu’elle apporte le calme, la sérénité, l’énergie, mais rappelle aussi qu’elle sera toujours plus forte que nous. 👉 Et vous, qu’est-ce que la mer évoque pour vous ? Est-ce pour vous aussi un souvenir, un rêve, une odeur, une musique, une envie de voyage ? Racontez-moi en commentaire, je serais ravi de lire vos réactions et vos propres expériences de mer.

samedi 23 août 2025

Tout savoir sur les nuages : formation, types, dangers et croyances

Salut à tous, aujourd’hui on va parler des nuages 🌥️ On les voit tous les jours, ils habillent le ciel et changent sans cesse de forme. Mais les nuages ne sont pas seulement un décor : ils révèlent beaucoup sur la météo, et parfois ils annoncent des phénomènes dangereux comme les orages. Depuis toujours, les humains les observent, les interprètent, et même les intègrent dans des croyances et proverbes populaires. ☁️ Comment se forment les nuages ? Un nuage apparaît lorsque l’air, chargé en vapeur d’eau, monte et se refroidit. En perdant de la chaleur, la vapeur se condense en millions de fines gouttelettes d’eau ou en cristaux de glace. Ces gouttelettes se regroupent et forment un nuage. Pour se condenser, l’eau s’appuie souvent sur de petites particules (poussières, grains de sel marin, pollen). 👉 En résumé : quand l’air humide s’élève et se refroidit, un nuage naît. 🌤 Les grandes familles de nuages et comment les reconnaître 1. Les nuages élevés (au-dessus de 6 000 m) Cirrus : filaments blancs très fins (“cheveux d’anges”). Annoncent souvent un front chaud → pluie ou neige dans 12 à 24 h. Cirrostratus : voile blanchâtre qui peut entourer le soleil ou la lune d’un halo → signe d’une perturbation proche. Cirrocumulus : petits grains blancs comme des écailles de poisson. Peu dangereux mais parfois signe d’instabilité. 2. Les nuages moyens (2 000 à 6 000 m) Altostratus : voile gris uniforme, masque le soleil → pluie ou neige durable à venir. Altocumulus : nappes ou boules blanches/grises. Quand ils sont en “moutons” serrés, ils annoncent parfois un orage. 3. Les nuages bas (jusqu’à 2 000 m) Stratus : couche grise basse, donnant brouillard ou bruine. Danger : visibilité réduite sur route, mer et air. Stratocumulus : gros paquets gris/blancs, souvent inoffensifs mais lourds au ciel. Nimbostratus : très épais et sombres, ils donnent des pluies/neiges continues. Danger : inondations si ça dure. 4. Les nuages de développement vertical Cumulus : jolis moutons blancs, synonymes de beau temps. Cumulonimbus : énormes tours sombres, “enclumes du ciel” → orages violents, éclairs, rafales, grêle, parfois trombes marines ou tornades. ⚡ Les dangers liés aux nuages Cumulonimbus : éclairs, tonnerre, orages, rafales, grêle → le plus dangereux. Nimbostratus : pluies/neiges continues → danger d’inondations ou d’accumulations de neige. Stratus : brouillard → danger de circulation routière et d’aviation. Altocumulus instables : annonciateurs de grands orages. Cirrus/Cirrostratus : annoncent un front chaud → changement météo rapide. 🚨 Que faire et ne pas faire selon la météo En cas d’orage (cumulonimbus) ✅ Faire : Se mettre rapidement à l’abri (bâtiment solide ou voiture fermée). Éloigner les appareils électriques sensibles. Reporter les activités en plein air. ❌ Ne pas faire : Se réfugier sous un arbre isolé. Rester près de l’eau (mer, lac, rivière). Garder sur soi ou lever des objets métalliques (parapluie, outils, vélo…). En cas de brouillard (stratus) ✅ Faire : Réduire la vitesse en voiture, allumer feux de croisement/antibrouillard. Utiliser des repères fixes pour s’orienter. ❌ Ne pas faire : Rouler en pleins phares (ça éblouit et réduit la visibilité). Coller la voiture de devant. En cas de pluies continues (nimbostratus) ✅ Faire : Vérifier les prévisions météo locales. Se méfier des routes inondées. Prévoir un équipement adapté. ❌ Ne pas faire : Traverser une route ou un chemin inondé. Sous-estimer la durée des précipitations. 📻 Préparer sa communication en cas de météo dangereuse ✅ Faire : Garder une radio Cibi (CB 27 MHz) ou une radio PMR446 à portée, pour communiquer même si le téléphone ne passe pas. Vérifier la charge des batteries (radios, téléphones). Écouter les bulletins météo officiels (radio locale, stations maritimes, services météo). Prévenir ses proches de l’itinéraire prévu si vous partez en mer, montagne ou randonnée. ❌ Ne pas faire : Se fier uniquement aux applications mobiles. Ignorer les alertes météo officielles. 🌙 Croyances et proverbes populaires “Matin rouge, pluie le soir” : souvent vrai, car un lever rouge annonce l’arrivée d’une perturbation. “Cercle autour de la lune, pluie commune” : halo (cirrostratus) = pluie/neige proche. “Quand les moutons du ciel sont serrés, bientôt l’orage sera prêt” : altocumulus annonciateurs d’orage. “Rouge le soir, espoir ; rouge le matin, chagrin” : coucher rouge = beau temps, lever rouge = pluie. Brouillard d’hiver : croyance qu’il “garde la chaleur”, souvent associé à des journées plus douces. Cumulonimbus : appelés “enclumes du ciel” par les marins, signe d’orages redoutés. ✅ Conclusion Les nuages sont de véritables messagers du ciel. Savoir les lire, c’est anticiper le temps qu’il va faire, se protéger des dangers, et renouer avec une tradition millénaire d’observation. Ils sont à la fois science, sécurité et culture populaire. Alors la prochaine fois que vous lèverez la tête, demandez-vous : 👉 “Ce nuage-là, que veut-il me dire ?” 💬 Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà appris à “lire” les nuages ? Connaissiez-vous certains de ces proverbes ? Observez-vous le ciel pour prévoir le temps ? Partagez vos expériences, vos souvenirs ou vos croyances familiales en commentaire ⬇️ !

lundi 18 août 2025

Ce que j’ai traversé, ce que je suis

Salut à tous, Pas d’intro marketing. Pas de résumé poli. Juste un besoin de poser ici les mots. Raconter ce que j’ai traversé, ce qui m’a construit, ce qui m’anime. Ce texte, ce n’est pas une carte de visite. C’est ma voix, posée noir sur blanc. Grandir sans voir, mais pas sans envie Je suis né aveugle. Ou très malvoyant au début. Assez pour lire un peu les gros caractères, mais pas pour longtemps. Ma sœur voyait, moi pas. Mais ça ne m’a jamais empêché de vouloir faire comme elle. Quand elle a appris à faire du vélo, j’ai voulu aussi. J’ai commencé sur son vieux vélo rose et vert, avec les petites roues d’appui. Puis un demi-vélo, puis un tandem. Aujourd’hui, je roule sur un tandem électrique. Et la sensation de liberté est toujours là. Premier contact avec la mer : la Corse Avant même de découvrir la voile avec Kaspar, j’avais déjà eu un premier coup de cœur… en Corse. Sur une plage, avec un petit catamaran, j’ai goûté à la mer, au vent, à la glisse. Je ne savais pas encore que ça deviendrait une passion, mais à ce moment-là, j’ai su une chose : je voulais recommencer. Et continuer. Encore. Toujours. École adaptée, école ordinaire J’ai commencé mon parcours scolaire au CPHV de Lausanne, le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue. J’y ai appris le braille, l’usage du lecteur d’écran JAWS, et tous les outils qui allaient m’accompagner dans la vie. Une demi-journée par semaine, j’allais aussi à Pully, dans une école dite "normale". Ce mélange a été essentiel. Jusqu’en 6e année, j’ai gardé un pied dans les deux mondes. Le Valentin : un cadre humain Pour continuer ma scolarité, on a cherché une école prête à m’accueillir. C’est l’école du Valentin qui a dit oui. J’y ai terminé ma 8e et 9e année, et j’y ai rencontré Jennifer, mon amie fidèle encore aujourd’hui. On était en 2007. J’avais fini l’école obligatoire. Mais ce n’était que le début du vrai combat. Pomy : trois mois d’enfer On m’a alors envoyé faire un stage d’observation de 3 mois à l’ORIF de Pomy. Et franchement ? Un cauchemar. Aucune écoute. Une ambiance froide, méprisante. Des encadrants rigides, fermés, à côté de la plaque. Pas une vraie formation. Pas un tremplin. Juste une épreuve à encaisser. J’ai tenu trois mois. Pas un de plus. Et j’ai claqué la porte sans regret. Jeuncomm : respirer à nouveau Après cette expérience toxique, l’école Jeuncomm m’a redonné un peu d’air. Là, on m’a parlé normalement. On m’a respecté. J’ai pu reprendre pied, envisager une formation sérieuse. Et surtout : j’ai retrouvé confiance. C’est aussi là qu’un ami m’a proposé de naviguer. Un moment fondateur. Le vrai déclic voile : Kaspar Grâce à Kaspar, j’ai mis les pieds sur un voilier pour la première fois. C’était en 2008–2009. Et tout de suite, j’ai compris : sur l’eau, je ne suis pas "en retard". Je sens le vent, la gîte, les mouvements du bateau. Je peux barrer, écouter, anticiper. La voile m’a fait du bien. Et elle ne m’a jamais quitté. Cery : l’épreuve de trop Dans ce parcours, l’AI a voulu m’envoyer passer un bilan. Résultat : un rendez-vous avec un psychiatre mandaté, à Cery. Je me souviens encore de lui : froid, figé, sûr de lui. Il voulait à tout prix me coller un diagnostic inadapté. Il ne m’écoutait pas. Il m’analysait. Et ça, je l’ai très mal vécu. Mais je ne me suis pas laissé enfermer dans sa vision. Formation CFC à Aigle En 2012, j’ai intégré l’ORIF d’Aigle pour une formation CFC d’employé de commerce. L’école se faisait à l’École professionnelle commerciale de Lausanne. C’était exigeant. Alternance. Fatigue. Adaptations. Mais j’ai tenu le cap. Et le jour des résultats, la directrice m’a dit : « Vous ne l’avez pas eu au rabais, bravo ! » Cette phrase, je m’en souviendrai toujours. L’invalidité reconnue Malgré le diplôme, l’assurance invalidité a tranché : 85 % d’invalidité. Un chiffre. Une étiquette. Et derrière : aucune porte ouverte vers un emploi stable. Un mur en face. Mais pas une fin. Juste le début d’un autre chemin. Mon rêve d’enfant : la physiothérapie À 9 ans, ma mère s’est blessée au genou. Une physiothérapeute venait à domicile. J’étais fasciné par ses gestes, sa précision, son calme. Et un jour, je lui ai dit : « Moi aussi, je veux faire ce métier. » Mais quand on est aveugle, on vous répond vite : « Ce n’est pas possible. » Alors j’ai rangé ce rêve. En silence. Le thérapeute aveugle et la bascule Des années plus tard, ma sœur se fait masser au Centre d’analyses sportives de Lausanne. Le thérapeute est aveugle. Elle lui parle de moi. Il accepte de me rencontrer. Ce jour-là, tout change. Il me parle vrai. Il me montre que c’est faisable. Il me tend une réalité que je croyais inaccessible. Le diplôme de massothérapeute Je me suis inscrit à l’école Épidaure. J’ai suivi la formation de A à Z. Et le 11 décembre 2016, j’ai obtenu mon diplôme. Ce jour-là, j’étais en week-end de ski avec des amis. Mais j’ai tout stoppé pour être à la cérémonie. Parce que ce diplôme, je le devais au petit garçon qui croyait qu’il n’aurait jamais le droit. Le ski, la glisse, l’équilibre Le ski fait aussi partie de ma vie. Mes parents m’ont appris à leur manière. Pas pour gagner. Pas pour épater. Mais pour sentir la neige, la vitesse, la liberté. Et skier, c’est encore aujourd’hui une manière d’être vivant. 2020 : tout s’arrête Puis le Covid est arrivé. Massages arrêtés. Sorties gelées. Projets en suspens. Mais dans ce vide, une nouvelle passion a surgi : la radio. Radios et voix sur les ondes En 2022, je découvre la CB (citizen band). Ma première radio : une Alan 42. Puis un President McKinley. Ensuite, les PMR446 : Motorola T5422, puis Midland G9 Pro. Je suis toujours là-dessus. Et je continue d’explorer ce monde-là. La mer, encore et toujours Avec l’association La Barre Blanche, j’ai navigué en Bretagne, à Minorque, et sur un ketch. Chaque fois, des expériences humaines fortes. Des équipages formidables. Et la mer, toujours fidèle. La mémoire des voix Depuis l’enfance, j’ai une mémoire des voix. Je reconnais les gens au son. Je reconnais même les bateaux de la CGN à leur voix moteur. Ce n’est pas un superpouvoir. C’est juste une autre manière d’écouter. Aujourd’hui Je suis massothérapeute indépendant. Je navigue. Je parle sur mes radios. Je skie. Je vis. Je construis, doucement, un quotidien qui me ressemble. Je n’ai pas toutes les réponses. Mais je continue. Parce que c’est ça, ma vraie force : je ne m’arrête pas.

vendredi 25 juillet 2025

Dans les entrailles des géants : souvenirs de vapeur sur le Léman

Salut à toutes et à tous, Aujourd’hui, je vais vous raconter quelque chose d’assez incroyable, et pour moi, d’inoubliable. C’est un souvenir qui remonte à mon enfance, une rencontre avec la vapeur, le bruit, la mécanique… et un peu de magie. Sur le Léman — oui, notre beau lac — on navigue depuis longtemps avec les bateaux de la CGN (Compagnie Générale de Navigation). Et parmi ces bateaux, certains sont des paddle steamers : de grands bateaux à roues à aubes, avec une vraie gueule de vapeur. Certains ont encore leur chaudière et leur machinerie d’origine. D’autres ont été convertis, mais gardent ce style unique. Le jour où j’ai vu, entendu… et senti la vapeur Je devais avoir 9 ou 10 ans. À l’époque, ma grande sœur faisait de la voile sur Optimist, et une régate avait lieu à Villeneuve. La veille, on était allés en voiture avec mon père pour transporter son petit bateau… mais passons. Le lendemain, avec ma mère, on a décidé de faire autrement : on irait en bateau. Pas n’importe lequel… un bateau à roue de la CGN ! On embarque à Lausanne-Ouchy, direction Villeneuve. Et là, surprise : c’est le Vevey. Un superbe bateau, construit en 1907 par Sulzer, avec tout le style d’un vapeur… mais sans la vapeur. Il a été converti au diesel-électrique, donc plus de bruit de machine à vapeur, juste un léger bourdonnement. Ce n’était pas désagréable, mais ce n’était pas ce que j’espérais. Et puis… le miracle Après une belle journée à Villeneuve, on rentre à Lausanne. Et là, miracle : le bateau du retour, c’est le Suisse. Un vrai vapeur, un vrai de vrai. Plus de charbon aujourd’hui, il fonctionne au fioul, mais la magie est là. Ma mère, qui observait les machines depuis le pont principal, demande si je peux descendre voir la salle des machines. Et la réponse est oui. Imaginez : j’ai 9 ou 10 ans, j’ai encore un peu de vision à l’époque… et je me retrouve au cœur de la machine, dans un bruit de souffle, de métal en mouvement, de vapeur qui s’échappe. Le télégraphe de bord (le transmetteur d’ordres entre la passerelle et la machine) retentit. La chaudière fait un bruit grave et un peu inquiétant… j’avoue que ça me faisait un peu peur, ce bruit-là. Mais surtout : le mécanicien m’a laissé tourner le volant d’admission de vapeur. Oui, moi, petit bonhomme de 10 ans, j’ai pu manœuvrer une partie du cœur du bateau. C’était à la fois impressionnant, bruyant, chaud, magique… Un moment qui ne m’a jamais quitté. Une autre rencontre, des années plus tard Quelques années plus tard, vers 2005, j’avais environ 15 ans. Avec mon père, on faisait un tour en tandem, encore le vieux modèle, pas du tout électrique ! On était à Cully, et plutôt que rentrer à vélo jusqu’à Pully, on décide de prendre le bateau. Et là encore, une surprise géniale : pendant que je regardais les machines depuis le pont, le mécanicien lui-même vient me chercher et me propose de descendre avec lui ! J’ai pu lui poser toutes mes questions, et même faire les manœuvres avec lui dans la salle des machines. Le bateau ? C’était le Montreux, construit lui aussi par Sulzer, en 1904. C’est le plus vieux vapeur en activité sur le Léman. Il a fonctionné à la vapeur jusqu’en 1962, puis a été converti, et depuis 2001, il a retrouvé sa vapeur — mais avec une chauffe au fioul, plus propre et plus moderne. Deux souvenirs gravés Ces deux moments, à 10 ans puis à 15 ans, sont parmi les plus marquants de ma vie. Pour quelqu’un qui ne voit pas ou très peu, entendre, sentir, toucher ces géants mécaniques, c’est une autre façon de les découvrir. Une façon peut-être plus sensorielle, plus directe. Et surtout, très vivante. À bientôt sur l’eau… J’espère que ces anecdotes vous auront plu. J’ai encore plein d’autres souvenirs liés à la navigation, à la voile, à la radio aussi… alors n’hésitez pas à commenter, à partager vos impressions. Merci à celles et ceux qui me lisent — depuis 2013 ou depuis hier, vous êtes les bienvenu(e)s ici. À bientôt, — Maxthilo026 Et qui sait ? Peut-être qu’on se croisera un jour sur le Léman, à voile ou à vapeur...

🎙️ Quand la radio devient un lien : mon accompagnement avec la Vertex VX-180

Salut à tous, aujourd’hui, je vous emmène dans une histoire vraie, toute simple mais pleine d’émotion et de passion. Une histoire de radio, ...