jeudi 10 avril 2025

🎙️ Pourquoi je fais de la radio : de Zermatt à aujourd’hui, une passion née dans l’enfance

Bonjour à toutes et à tous, Aujourd’hui, j’ai envie de vous emmener dans un petit voyage à travers le temps, les voix et les ondes. Car si je vous parle souvent de matériel radio, de CB, de PMR ou de VHF, je ne vous ai jamais vraiment raconté pourquoi je fais de la radio. D’où me vient cette passion ? Qu’est-ce qui m’a poussé à allumer un poste, à tendre l’oreille, à parler à des inconnus devenus proches par la voix ? Cet article est un peu différent. C’est un retour aux sources, une plongée dans mon histoire personnelle, et j’espère qu’en me lisant, vous sentirez toute la chaleur et l’émotion qui m’ont toujours accompagné dans ce monde sonore si particulier. Car oui, je suis aveugle, et pour moi, la voix, le son, l’écoute ne sont pas des accessoires. Ce sont des repères, des liens, des espaces d’échange. Alors, installez-vous, et laissez-moi vous raconter… 🧒 Des talkies d’enfant à deux canaux : les tout premiers appels Tout a commencé quand j’étais petit. Mes parents, toujours attentifs à mes besoins et à mon imagination, nous avaient offert à ma sœur et moi deux petits talkies-walkies. C’étaient des modèles très simples, avec seulement deux canaux, mais pour nous, c’était comme si on avait hérité d’un vrai équipement professionnel. Avec ces appareils, on s’inventait des aventures incroyables. On jouait à la police, aux secours d’urgence, aux pompiers… mais aussi — et c’est un souvenir très fort — aux taxis de Zermatt, cette célèbre station suisse où les voitures sont interdites, et où seuls les véhicules électriques circulent, souvent avec radio. On avait entendu parler de ça, et on s’était créé notre Zermatt imaginaire, avec ses chauffeurs, ses passagers, ses trajets. Un peu plus tard, j’ai eu la chance de recevoir, cette fois de la part de ma marraine, un modèle de talkie à trois canaux. Je ne me souviens pas de la marque — peut-être un appareil générique — mais je me souviens très bien de l’émotion que j’ai ressentie en découvrant un canal supplémentaire. Pour moi, c’était comme avoir une autoroute en plus pour communiquer. 🌳 Des jeux qui formaient déjà des automatismes radio Avec ces appareils, on passait des heures dans le jardin, ou même dans la maison. Ma sœur jouait le chauffeur de taxi, moi le central, souvent posté dans un arbre pour prendre de la hauteur ! On imitait les vraies conversations radio, avec un réalisme qui impressionnait parfois nos proches. Et sans le savoir, on reproduisait déjà les bons réflexes : on ne se coupait pas la parole, on annonçait notre indicatif (inventé, mais cohérent !), on respectait une certaine discipline dans les échanges. Pour moi qui suis aveugle, tout passait par la voix, l’intonation, le rythme. Je m’imprégnais de tout ça, naturellement. À l’époque, ce n’était qu’un jeu. Mais avec le recul, je réalise que ces jeux ont construit les bases solides de mon rapport à la radio. 🚕 Les taxis de Lausanne : une révélation bien réelle En grandissant, j’ai commencé à prendre le taxi régulièrement pour me rendre à l’école, dans la ville de Lausanne. Et c’est là qu’un autre monde s’est ouvert à moi, bien réel cette fois : le monde des radios professionnelles embarquées. Chaque taxi que je prenais avait une radio branchée au central. Pour moi, ces voix faisaient partie intégrante du trajet. Je me souviens encore de certains échanges, de certaines tonalités, des phrases types. C’était fluide, rapide, vivant. Une vraie symphonie d’efficacité et d’humanité. Et moi, j’écoutais. Je me taisais souvent, fasciné. Je me plongeais dans ce ballet sonore, avec l’impression d’assister à quelque chose de précieux. Une coordination, un art du dialogue, une communauté invisible. 😔 La fin d’une époque… et le besoin de recréer Mais cette époque a disparu. Les taxis ont peu à peu abandonné leurs radios pour les smartphones, les tablettes, les applis. Finies les voix dans l’habitacle. Fini le central qu’on pouvait entendre en direct. C’était silencieux. Ce silence m’a manqué. Alors, j’ai décidé de le combler à ma façon. Avec ma sœur, on a ressorti des talkies plus performants, et on s’est remis à faire les taxis de Lausanne… version radio maison. Cette fois, ce n’était plus des jouets, mais de vrais talkies PMR 446. Et nous avions un modèle plus sérieux, avec une portée réelle. 📺 Le réveil de la passion : les vidéos de Dundee33 Le temps a passé. Les études, les obligations, la vie ont mis ma passion radio un peu entre parenthèses. Mais en 2022, tout a basculé à nouveau. En regardant quelques vidéos sur YouTube — en particulier celles de Dundee33, que je remercie chaleureusement — j’ai ressenti l’appel des ondes. Un déclic. Une envie irrépressible de revenir à cette passion, mais cette fois sérieusement, en tant qu’opérateur. Pas en jeu, pas en imitation. Pour de vrai. 🧭 Le Alan 42 : première écoute, premiers frissons Mon tout premier poste CB a été le Alan 42, un modèle portable très accessible et parfait pour débuter. Je l’ai acquis en juin 2022. Pendant des semaines, j’ai simplement écouté. J’ai redécouvert ce plaisir fondamental de la radio : capter des voix, suivre des conversations, ressentir les distances et les liens créés entre opérateurs. Puis en novembre 2022, j’ai eu mon tout premier contact CB. J’en ai parlé dans un autre article, mais je ne peux pas ne pas l’évoquer ici : c’était un moment intense, simple et fort. J’avais passé un cap. 🎁 Noël 2022 : le President McKinley en station fixe Pour Noël 2022, j’ai eu la chance de recevoir un poste plus élaboré : le President McKinley. C’est un poste très apprécié, et à juste titre : performant, ergonomique, fiable. Étant aveugle, je ne peux pas conduire, donc mon McKinley est installé en station fixe à la maison. J’ai commencé avec une petite antenne magnétique, puis après un problème de câble (réparé mais avec une mauvaise prise), j’ai installé une antenne Boomerang. Et là, tout a changé. Grâce à cette antenne, j’ai pu réaliser deux beaux contacts : un avec un opérateur au Mont-Saint-Michel, et un autre dans la ville de Périgueux. Deux moments inoubliables, qui ont confirmé que la radio n’a pas de frontières. 📻 Le PNI Escort HP 82 : ma plus récente acquisition CB L’année dernière, j’ai fait l’acquisition de mon plus récent poste CB : le PNI Escort HP 82. Je l’ai présenté dans un autre article, mais je voulais le mentionner ici car il s’intègre parfaitement dans mon installation. Compact, précis, simple à utiliser… c’est un excellent complément à mes autres équipements. Et il m’a permis de diversifier mes usages, notamment pour l’écoute à distance et les contacts locaux. 📶 PMR 446 : Motorola T5422, puis Midland G9 Pro Côté PMR, j’ai ressorti mes Motorola T5422, achetés par mon père il y a une vingtaine d’années. Et ce fut une redécouverte. Ce ne sont plus des jouets. Ce sont de vrais appareils radio. Grâce à eux, j’ai pu faire mes tout premiers contacts sérieux en PMR 446. Pas de jeu cette fois, mais de vraies conversations, claires, franches, codifiées. Puis, pour améliorer mes possibilités, j’ai acquis un Midland G9 Pro, qui propose 16 canaux, un son clair et une autonomie appréciable. Il m’accompagne dans mes activités extérieures et mes écoutes quotidiennes. 🚤 La VHF : sécurité et communication sur l’eau Enfin, il y a la VHF, cet autre univers radio que j’ai découvert en rejoignant l’association des Amis du Lac. Équipé d’un poste VHF pour la navigation de plaisance, je peux désormais écouter les communications de sécurité, les messages entre bateaux, les échanges avec les ports et les secours. C’est une autre dimension de la radio, plus orientée vers la sécurité, mais tout aussi passionnante. Et comme toujours, j’ai pris soin de présenter cette radio en vidéo, pour permettre aux personnes aveugles ou malvoyantes d’en apprendre plus, de manière accessible. ❤️ Conclusion : une passion entre mémoire, technique et humanité La radio, pour moi, ce n’est pas un hobby comme un autre. C’est un pont entre les époques, entre mes souvenirs d’enfant et ma vie d’adulte. C’est un lien avec les autres, un moyen de s’exprimer, d’écouter, de partager. Et surtout, c’est une passion faite de voix, d’attention, d’humanité. Je suis aveugle, oui. Mais je ne suis pas coupé du monde. Grâce à la radio, je suis relié, tous les jours, à ceux et celles qui, comme moi, aiment cette magie du direct, de l’échange, de la voix nue. Merci de m’avoir suivi jusqu’ici. Merci de faire partie de cette belle aventure. Et peut-être, un jour, ce sera mon neveu qui jouera aux taxis dans l’arbre… pendant que je l’écoute depuis mon poste fixe, avec un sourire plein de souvenirs. À bientôt en fréquence. 73’s à tous !

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